SÉMINAIRES PROGRAMME 4 (2018-2019)
Variation linguistique et production-reconnaissance de la relation forme ↔ sens en synchronie, diachronie et diatopie
2e année du cycle 2017-2019
Responsables : Alain Blanc, Catherine Filippi-Deswelle et José Vicente Lozano
Cette thématique est conçue en prolongement de la deuxième thématique proposée lors du quinquennal en cours (Unité et diversité des fonctionnements linguistiques en diachronie et en diatopie), et de certaines des activités scientifiques déjà réalisées (colloques internationaux sur les particules finales, les modalités, la formation des noms en grec et l’anglais du Nord, séminaire tenu en 2012-2014 et journée d’études sur la linguistique du signifiant). On peut entendre la variation linguistique en synchronie, diachronie et diatopie, comme l’expression des différents effets de sens portés par une même forme linguistique (de nature lexicale, grammaticale, phonologique, etc), en se situant dans une perspective qui interroge la « polysémie » des marqueurs dans un état de langue donné et / ou à travers le temps et l’espace, lors de la production-reconnaissance de la relation forme ↔ sens.
Il apparaît en effet que le sens est construit / déconstruit / reconstruit par un ensemble de facteurs liés, d’une part, aux lois des systèmes linguistiques, et d’autre part, au plongement des formes dans divers environnements (con)textuels et dans différentes situations de communication. L’accès à la signification n’est donc pas simplement de l’ordre d’un donné qui fonctionnerait à la manière d’un (en)codage / décodage de type symétrique.
La « polysémie » (apparente) des lexèmes et grammèmes (marqueurs / opérateurs grammaticaux) ne relève pas exclusivement de l’arbitraire du langage, mais de la variation linguistique. Dans ce cas, on comprend que la diversité des interprétations en contexte ne vient pas d’un éclatement sémantique opaque et non explicable, mais correspond à un réseau de valeurs analysables et raisonnées.
Il conviendra d’établir les latitudes et les contraintes de fonctionnement de la variation linguistique dans une perspective inter-langues chère à notre laboratoire, à la fois ouverte sur l’étude de toute langue naturelle en elle-même, mais aussi dans le cadre de la linguistique contrastive interrogeant plusieurs systèmes linguistiques. Nous faisons appel à la grande diversité des théories linguistiques pour traiter ces questions : morphosyntaxe, sémantique (notamment lexicale), phonétique, phonologie, théories de l’énonciation, pragmatique, linguistique cognitive, analyse du discours, approche diasystématique, approche typologique, linguistique historique, théories de la grammaticalisation, didactique, sociolinguistique, ethnolinguistique (par exemple…).
PROGRAMME
Les séances auront lieu le mardi de 16h30 à 18h(30) dans la salle A 600 (UFR LSH | Bât. 3 | Mont-Saint-Aignan).
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- Mardi 9 octobre 2018 : [Français] Denis LE PESANT, PR émérite de LING française, Université de Paris Nanterre « Travaux sur le lexique des affects dans le cadre de la relation forme-sens »
- Mardi 13 novembre 2018 : [Anglais] Catherine FILIPPI-DESWELLE, angliciste, Université de Rouen Normandie « Paramètres typologiques et énonciatifs construisant la surprise en anglais »
- Mardi 11 décembre 2018 : [Espagnol] Elena GASPAR GARCIA, LING hispanique, Université de Rouen Normandie « La co-occurrence des prépositions por et para + infinitif en castillan dans l’expression du but : de l’espagnol ancien à nos jours »
- Mardi 5 février 2019 : [Langues anciennes] Audrey MATHYS, Boursière postdoctorale de l’Alexander-von-Humboldt-Stiftung, Ludwig-Maxilians-Universität, Munich, Allemagne « Variation syntaxique et types de textes dans les langues scandinaves médiévales »
- Mardi 12 mars 2019 : [Langues anciennes] Camille DENIZOT, MCF en LING Grecque, Université de Paris Nanterre « Une manifestation du cycle de Jespersen en grec ancien : emphase en synchronie, impasse en diachronie »
- Mardi 2 avril 2019 : [Anglais] Françoise DORO-MEGY, MCF en LING anglaise contrastive anglais-français, UPEC (Université de Paris Est Créteil) « Décidément, un adverbe d’énonciation décidément bien difficile à traduire : étude de quelques traductions vers l’anglais »
- Mercredi 22 mai 2019 : [Allemand] Vincent BALNAT, Maître de conférences HDR en linguistique allemande, membre de l’équipe LiLPa (Linguistique, Langues, Parole ; EA 1339), Université de Strasbourg « L’appellativisation du prénom : aspects sémantiques et culturels »