Origines et emplois contemporains des formes d’adresse en espagnol. Du latin à l’arabe, en Espagne et en Amérique Latine.
Horaire : 16h30-18h00
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle A600 | Mont-Saint-Aignan
José VICENTE LOZANO est Professeur des Universités, spécialiste de linguistique hispanique et membre de l’ERIAC, depuis sa fondation (Université de Rouen Normandie)
En faisant écho à des aspects traités dans quelques-unes des séances précédentes (Bottineau, Denizot, Roulland), le diasystème espagnol sera étudié ici en diachronie, en diatopie et en diaphasie, dans une approche croisée de la linguistique énactive et des théories de la grammaticalisation et de la pragmaticalisation, appliquées aux formes d’adresse, qui sont au cœur des relations intersubjectives dont font état les énoncés, produits en aval de la « langue », dans l’acception saussurienne du terme. Nous nous pencherons sur l’évolution de la langue latine et ses avatars relevant du diasystème espagnol, en Espagne et en Amérique latine, et sur les adstrats et les superstrats qui y ont laissé leur trace. Et ce, aussi bien dans le fonctionnement des pronoms d’allocution que des formes substantives vocatives : ces signes linguistiques, dont l’espagnol s’est doté, montrent bien leur motivation autopoïétique (Varela, Maturana, et alii), mais aussi, pour ce qui est des formes pronominales, les différents mécanismes mis en jeu (Heine, Hopper, Traugott, et alii). Les exemples seront extraits de romans et de séries TV contemporaines (ex. Lady, la vendedora de rosas ; Leidy Tabares, la niña que vendía rosas ; Patria).