ATTENTION CHANGEMENT DE SALLE. CETTE SÉANCE AURA LIEU EN A400.

Depuis quelque vingt ans, le romancier états-unien Laird Hunt œuvre à subvertir le discours officiel historique, pour écrire la mémoire collective de l’intérieur, depuis des points de vue singuliers, souvent marginaux. Nombre de ses romans, écrits à la première personne, mettent en scène des voix de femmes. En outre, Hunt travaille les frontières entre genres littéraires, comme en quête des formes les mieux à même de représenter l’expérience, approchée selon une courbe asymptotique. Marquée par la violence et la douleur, l’œuvre malgré tout cultive la relation, et entreprend d’en exhiber les ambiguïtés, notamment par la création de personnages en clair-obscur : narratrices non fiables, personnages rongés par le désir, le remords ou le regret, incapables de dire leurs émotions voire de les reconnaître, sont présentés au lecteur et souvent l’interpellent, par exemple lors d’ouvertures de roman particulièrement frappantes. Enfin, certains de ces personnages reviennent d’un livre à l’autre, créant l’illusion d’une communauté fictive en dehors du texte.

La question du politique se trouve donc au cœur de l’œuvre, de deux manières au moins : à travers le travail du discours historique ou plus largement officiel, et à travers l’interrogation des relations au sein d’une communauté ainsi qu’entre texte et lecteur.

Laird Hunt répondra à nos questions sur les rapports entre littérature et politique, à partir d’exemples, pour certains tirés de son œuvre.

La rencontre aura lieu en anglais mais l’interprétariat sera assuré au besoin.

TÉLÉCHARGEMENT
| Exemplier de la séance