Memorias colectivas, relaciones de género y activismos armados en Chile

Date : 18 janvier 2023
Horaire : 17h00-18h30
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle A600 | Mont-Saint-Aignan & Visioconférence

Le séminaire accueillera Isabel Piper Shafir, professeure à la Faculté de Sciences Sociales de l’Université du Chili. Elle est actuellement professeure invitée à l’Université du Havre Normandie. Son intervention dans le séminaire de l’Axe 1 de l’ERIAC est organisée en collaboration avec le GRIC de l’Université du Havre Normandie.

Cette communication analysera, dans une perspective de genre, la mémoire de violences politiques construite par des activistes chilien.ne.s qui ont participé à des mouvements anti-hégémoniques dans le Chili de la post-dictature. Ces œuvres mémorielles ont été créées en utilisant la méthode féministe des Productions Narratives afin d’explorer la compréhension que les participants produisent sur la violence politique à partir de leurs expériences.

Les Productions Narratives réalisées rendent visibles des actions de résistance menées par des femmes et des personnes ayant une position non hégémonique (non masculine), montrant comment leur activisme mettait en tension les rôles traditionnels de genre. Cependant, une analyse critique des rôles exercés au sein des organisations armées, et des rapports de genre construits dans le cadre du militantisme, montre comment la subordination de à la culture hétéropatriarcale a été reproduite. Nous montrerons comment la mémoire des luttes et des violences politiques fait émerger des sujets densément genrés qui contribuent à la construction et en même temps à la tension des différences de genre. Nous réfléchirons également à la relation entre les luttes féministes actuelles et l’ouverture de nouveaux axes de différenciation qui rendent possible la construction de mémoires critiques qui dénaturent les positions de genre.

Cette intervention, également destinée aux étudiant.e.s du Master LEA, du Master MEEF Espagnol et du Master LES, aura lieu en espagnol.


En esta ponencia se analizarán, desde una perspectiva de género, memorias de violencias políticas construidas por activistas chilenos/as que participaron de movimientos contra hegemónicos en el Chile de la postdictadura. Dichas memorias fueron producidas mediante el método feminista de Producciones Narrativas buscando explorar comprensiones que los/as participantes producen respecto de violencias políticas a partir de sus experiencias.

Las Producciones Narrativas realizadas visibilizan acciones de resistencia protagonizadas por mujeres y por personas con posiciones de género no hegemónicas (no masculinas), mostrando cómo su activismo tensionaba roles de género tradicionales. Sin embargo, un análisis crítico de los roles ejercidos al interior de las organizaciones armadas, y de las relaciones de género construidas en el marco de la militancia, muestra cómo se reproducía la subordinación de la cultura heteropatriarcal. Mostraremos cómo al hacer memoria de las luchas y violencias políticas, emergen sujetos densamente generizados que contribuyen a la construcción y a la vez al tensionamiento de diferencias de género. También reflexionaremos en torno a la relación entre las luchas feministas actuales y la apertura de nuevos ejes de diferenciación que posibilitan la construcción de memorias críticas y desnaturalizadoras de posiciones de género.