Le Jeu : textes et société ludique (Espagne – Amérique latine)
Lieu : Maison de l'Université
EL JUEGO :
TEXTOS Y SOCIEDAD LÚDICA (España – Iberoamérica)
Solicitud de comunicaciones (Dpt. « Études Romanes » / E.R.I.A.C., febrero 2009)
Juego ha habido, pero no todo ha sido juego. Ces mots de l’humaniste mexicain Alfonso Reyes, employés à propos du discours poétique, peuvent être appliqués à un large éventail de phénomènes, d’activités et d’objets en rapport avec différentes sphères de la vie sociale : du droit aux beaux-arts ou à la politique, du commerce aux sociabilités ou à la philosophie, la guerre, les paris, sans oublier l’érotisme, les superstitions, le culte religieux, les mythes, ni de multiples formes linguistiques et littéraires —pour ne reprendre que quelques-uns des domaines passés en revue de façon magistrale par Johan Huizinga dans un ouvrage de référence.
Au délà de la vérité et du mensonge et hors de toute morale, le jeu semblerait cependant reposer sur un certain nombre de constantes. Limité par certaines règles, il est structuré par des alternances, des simulacres, des répétitions. Il évolue dans la tension, se refuse au hasard, et s’accompagne d’un plaisir qui échappe à toute définition. Il reproduit les modèles de la société —ludique ?— dont on ne saurait le dissocier, mais qu’il prend également pour cible, comme objet d’analyse et de parodie, tout en contribuant à sa stabilité ou à son évolution. Le rôle du jeu dans la construction de la société et de ses textes est un sujet d’actualité permanente. Le moment semblerait donc propice pour revisiter le problème tel qu’il se pose dans les différents domaines de l’hispanisme (y compris son rapport avec des cultures et des disciplines voisines), mettre à jour les derniers travaux, proposer un bilan critique, et essayer même d’entrouvrir de nouvelles perspectives.
Juego ha habido, pero no todo ha sido juego. Aplicadas al discurso poético, estas palabras del humanista mexicano Alfonso Reyes pueden proyectarse sobre un abanico amplio de fenómenos, actividades y objetos, en relación con muy diversas esferas de la vida social : del derecho al arte o la política ; del comercio a los círculos de sociedad o a la filosofía, la guerra, las apuestas, sin olvidar el erotismo, las supersticiones, el culto religioso, los mitos, ni por supuesto múltiples formas lingüísticas y literarias —por recoger sólo algunos de los ámbitos magistralmente revisados por Johan Huizinga en un trabajo clásico.
Más allá de la verdad o la mentira, fuera de toda moral, lo lúdico parece sin embargo descansar en cierto número de constantes. Sujeto a las reglas que lo delimitan, se estructura mediante alternancias, simulacros y repeticiones. Se anima en la tensión, rehúye el mero azar, se acompaña de un placer indefinible, reproduciendo los modelos de la sociedad —¿ lúdica ?— de cuyo seno no cabe disociarlo, pero a la que toma también por blanco, por objeto de parodia o de análisis, contribuyendo así a su estabilidad o a su cambio. La función del juego en la construcción de la sociedad y la de sus textos es tema de actualidad permanente. El momento no puede pues sino ser propicio para replantear la cuestión en los diversos dominios del hispanismo (incluyendo sus relaciones con culturas y disciplinas hermanas), poner al día sus últimas aportaciones, proponer un balance crítico, e intentar incluso abrir alguna perspectiva nueva.
Programme :
MERCREDI 25 FÉVRIER
(Maison de l’Université ; Salle des Conférences)
9h : Accueil des participants.
9h30 : Ouverture du Congrès.
Allocution de Mme Marie-Claude PENLOUP, Doyenne de l’UFR des Lettres
10h : Amérique (XXe siècle). Présidence : Venko KANEV
10h00 : Francisco VICENTE GÓMEZ (Univ. de Murcia), El juego : de episteme de la
modernidad literaria a condición significante de la postmodernidad : El origen del mundo, de Jorge Edwards
10h20 : François DEGRANDE (Univ. Católica de Lovaina), El juego como símbolo del
mundo : la narrativa de Juan José Saer
10h40 : Discussion
11h : Míriam PINO (Univ. Nacional de Córdoba), Memoria y literatura : El « yo /
detective » como dimensión lúdica en Estrella distante de Roberto Bolaño
11h20 : Maryse RENAUD (Univ. de Poitiers), « Cuando el juego se torna iniciación a la vida adulta » : análisis de Para una tumba sin nombre, de Juan Carlos Onetti
11h40 : Discussion
12h Dejeuner (Cafétéria Bâtiment Lavoisier)
14h30 Espagne (XVIe-XVIIe siécles). Présidence : Xavier RABASSÓ
14h30 : Claudine MARION-ANDRÉS (Univ. de Rouen), Jouer le jeu : dramaturgie et « mise en abyme » dans le premier théâtre de Lope
14h50 : Milagros TORRES (Univ. de Rouen / ERIAC), Jugar en la calle del poema :
« Hermana Marica » de Góngora
15h10 : Mónica GÜELL (Univ. de Toulouse), La forma como juego
15h30-16h00 : Discussion
16h30 Espagne (XXe siècle). Présidence : Mónica GÜELL
16h30 : Daniel LECLER (Univ. Paris 13), « Juegos » : Platero y yo
16h50 : Carine VUILLEQUEZ (E.T.O.I.L, Univ. Paul Valéry, Montpellier 3), Escribir es
apostar un poco (Primavera de luto de Juan José Millás)
17h10 : Marie Claire ZIMERMANN (Univ. Paris IV), « Partida de ajedrez », de Jaime Siles :
filosofía y poética
17h30-18h : Discussion
18h30 Représentation théâtrale (Salle Axelrad)
Miguel de CERVANTES, El retablo de las maravillas
Serafín et Joaquín ÁLVAREZ QUINTERO, Ganas de reñir
Compagnie universitaire « El corral del sol » (Séminaire d’études théâtrales)
Direction et mise en scène : Milagros TORRES
20h00 Pot et bal masqué (loup fourni à l’entrée)
JEUDI 26 FÉVRIER
(Maison de l’Université ; Salle des Conférences)
9h30 Amérique (XXe siècle). Présidence : Hans-Otto DILL
9h30 : Maria Grazia SPIGA BANNURA (Univ. Paris XII Val de Marne), L’écriture comme
jeu : Exorcismos de esti(l)o de Guillermo Cabrera Infante
9h50 : Vigilio LÓPEZ LEMUS (Univ. La Habana), El mito de Narciso y la poesía como juego
10h10-10h20 : Discussion
10h20 : Alberto ACOSTA PÉREZ (Gran Teatro de La Habana), Hay muchas formas de jugar : la poesía de Luis Rogelio Nogueras y Raúl Luis Castillo
11h : Elio VELAZ (Univ. de La Habana), El choteo cubano : dos tesis encontradas
11h20-11h30 : Discussion
11h40 Espagne (XVIe-XVIIe siècles). Présidence : Milagros TORRES
11h40 : Louise AUDUBERT (Univ. Paris IV), Filiation musicale dans le théâtre espagnol du
XVIe siècle : l’élément populaire comme conception d’une fête théâtrale
12h : Enrique PÉREZ CRISTÓBAL (Univ. d’Evry Val-d’Essonne), Entre le feu et le jeu : la
structure ludique de l’expérience mystique chez Jean de la Croix
12h20-12h30 : Discussion
12h30 Dejeuner (Cafétéria Bâtiment Lavoisier)
14h30 Espagne (XXe siècle). Présidence : Daniel LECLER
14h30 : Xavier RABASSÓ (Univ. de Rouen /ERIAC), Joan Brossa y los juegos intermediales
14h50 : Miguel A. OLMOS (Univ. de Rouen /ERIAC), Muerte y resurrecciones de La reina castiza
15h10 : Carole VIÑALS (Univ. de Lille III), La poétique du jeu de Jaime Gil de Biedma
15h30-15h40 : Discussion
16h00 Linguistique, didactique, jeux de lecture. Présidence : V. LÓPEZ LEMUS
16h : Giorgia BONGIORNO (Univ. de Rouen), Du jeu de l’oie comme labyrinthe. L’oeuvre
ouverte d’Edoardo Sanguineti
16h20 : Ana Isabel RIBERA RUIZ DE VERGARA (Univ. de Rouen), Le rôle du jeu dans
l’enseignement de la langue orale
16h40 : José Antonio VICENTE LOZANO (Univ. de Rouen / ERIAC), Juegos con palabras
17h00-17h10 : Discussion
17h30 Amérique précolombienne,Amérique coloniale. Présidence : B. SAGANOGO
17h30 : Lise DEMEYER (Univ. de Sevilla), Primeras sociedades lúdicas : el juego de pelota
mesoamericano
17h50 : Caroline BEC (Univ. Paris IV), Jeux de cartes, religion et contrebande à Lima au
XVIIe siècle
18h10-18h20 : Discussion
20h00 Promenade en ville. Dîner
>> Affiche (pdf)
>> Programme (pdf)
Lien :
>> TDH n°2 : le jeu textes et societé ludique i) litterature espagnole