La démocratie participative face au capitalisme financier, de l’Amérique Latine à l’Europe. Société et culture contemporaines (arts visuels et littérature)
Horaire : 9h-18h
Lieu : Maison de l'université
Participatory Democracy versus Financial Capitalism, from Latin America to Europe. Contemporary Society and Culture (Visual Arts and Literature).
La democracia participativa frente al capitalismo financiero, desde América Latina a Europa. Sociedad y cultura contemporáneas (artes visuales y literatura).
Languages used in the conference: English, French and Spanish. Langues employés dans le colloque: Anglais, français et espagnol. Idiomas utilizados en el simposio: inglés, francés y español.
Appel Convocatoria Call for papers
Comité organisateur | Organizing Commitee | Comité organizador : Francisco Javier Rabassó, Maître de conferences, HDR; Venko Kanev, Professeur des universités; James Underhill, Professeur des universités ; José Vicente Lozano, Professeur des universités et Doyen, UFR Lettres Sciences Humaines.
PROGRAMME
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ARGUMENTAIRE http://eriac.univ-rouen.fr/wp-content/uploads/2019/10/Colloque-novembre-2019.pdfhttp://eriac.univ-rouen.fr/wp-content/uploads/2019/11/Conference-november-2019.pdf
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Ce colloque a pour objectif d’analyser d’un point de vue social et culturel la place de la démocratie participative dans la mondialisation après le changement de paradigme dans le monde, depuis les années 1980 avec l’instauration du néolibéralisme, les mutations de l’Europe de l’Est et les nouveaux efforts vers l’indépendance en Amérique Latine. De nombreux changements ont eu lieu qui ont remis en question le sacro-saint valeurs du capitalisme depuis la chute du mur de Berlin, la construction de nouveaux murs, beaucoup plus hauts et plus longs, aux frontières des Etats-Unis et du Mexique, d’Israël et de la Palestine, jusqu’à l’arrivée de la nouvelle gauche en Amérique latine depuis 1998 au Venezuela et dans d’autres pays tels que l’Équateur, la Bolivie, l’Uruguay, le Paraguay, l’Argentine, le Mexique, le Chili, le Nicaragua et le Brésil,. Dans une société dite d’abord postindustrielle, puis postmoderne, de la « post-vérité », de la globalisation, de « l’autoritarisme démocratique » et plus répressive, se sont multiplié toute sorte de conflits L’émergence, ces dernières années, de gouvernements d’extrême droite et de néolibéraux radicaux dans nombre de ces pays, ainsi que du Brexit en Angleterre, des mouvements indépendants dans certains pays (Espagne, Belgique, Etats Unis avec le Porto Rico), le discrédit des partis traditionnels de droite et de gauche et de les révoltes / insurrections des «gillets jaunes» en France nous oblige à questionner l’avenir de notre société et la place de la démocratie en tant que droit essentiel des citoyens de la planète. La démocratie représentative devient obsolète alors que de nombreux citoyens exigent une participation plus active aux questions politiques. La dernière décennie a commencé avec les mouvements populaires comme Les indignés en Espagne ou Occupy Wall Street qui, avec le Forum social mondial de Porto Alegre au Brésil, ont mis en évidence les défauts et les limites de nos parlements en tant que mentors et garants de nos valeurs politiques. En Amérique Latine, des organisations internationales telles que l’ALENA, l’APEP, le Mercosur, le CELAC et l’ALBA ont proposé différentes stratégies pour résoudre de nombreux problèmes du commerce international. Les pays européens luttent également contre la perte de millions d’emplois due à la sous-traitance et au manque de solutions créatives pour une nouvelle classe de chômeurs émergente ainsi que pour la classe moyenne appauvrie. L’émergence de puissances financières et commerciales mondiales a réduit le rôle de la diversité culturelle, ainsi que la création d’une classe de mondiale de consommateurs, submergée dans une culture de masse abrouti et désintéressée et indifférente au développement des identités locales et de l’éducation humaniste, est devenu une conséquence majeure de la mondialisation. Ce colloque international donnera la priorité aux discours culturels et sociaux qui confrontent avec leurs points de vue polyphoniques un environnement déshumanisé et orienté vers le profit. Le rôle des artistes, des intellectuels, des organisations et des activistes à travers le street art, les romans et essais narratifs, le cinéma, la peinture, la poésie et diverses expressions artistiques est au centre des discussions et échanges d’idées de ce colloque. Le rôle de la culture est ainsi un outil de résistance contre le pouvoir aliénant de médias de communication traditionnels et des nouveaux réseaux sociaux numériques (Facebook, Instagram, Twitter, etc.). Les différents sujets que nous proposons pour la conférence sont, du point de vue systémique latino-américain et européen: 1. Etudier dans les médias, la littérature et les arts visuels les processus de changement et de résistance de la fin du XXème siècle et du début du XXIème siècle, en s’intéressant plus particulièrement aux concepts de démocratie participative, de socialisme du XXIème siècle, de la révolution citoyenne, etc. en Amérique Latine et en Europe. 2. Etudier le parallélisme possible entre l’Amérique latine et les conséquences de l’effondrement du camp socialiste d’Europe centrale et orientale, l’abandon de l’économie planifiée, le système de parti unique, la perte de projets nationaux, la justice sociale, la prise en compte du capital valeur suprême, etc. 3. Le rôle des intellectuels en tant que « porte-parole » de la conscience collective des citoyens et les nouvelles formes de protestation de rue. 4. La place du street art, du graffiti, de l’art performatif et d’autres formes d’expression dénonçant le pouvoir des entreprises 5. L’apport de la littérature (théâtre, romans, nouvelles et essais critiques) en tant qu’outils de développement de la conscience et d’incitation à l’action 6. Le rôle de quelques ONG et d’autres organisations invitant les citoyens à participer à leurs activités contre le pouvoir des entreprises 7. La place de la langue utilisée par différents médias de masse (télévision, presse, réseaux sociaux) par rapport aux significations et à l’utilisation de terminologie comme «démocratie», « reformes », « liberté », « peuple », etc. utilisé par les entreprises, les hommes politiques, les citoyens, les journalistes, etc. 8. Le danger pour la démocratie de la publicité ciblée par les entreprises à travers différentes plateformes en ligne. 9. La possible aide des législateurs et des organisations internationales (comme les Nations Unies) à la citoyenneté mondiale en imposant une réglementation sur les pratiques des grandes entreprises et des géants de la communication en ligne. 10. Les nouvelles tendances de notre économie durable envisagées par les dirigeants et les entreprises responsables qui remettent en question les valeurs économiques traditionnelles (axées sur le profit en détriment de la société et de l’Etat du bien-être) et visant le profit culturel, social et environnemental. 11. Le rôle de l’enseignement universitaire en ouvrant de nouvelles voies pour intégrer la démocratie participative dans le fonctionnement de l’organisation (gouvernance, participation des étudiants, développement du contenu et des évaluations, etc.). 12. D’autres sujets.
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