Ρhénοménοlοgie de l’image du cοrps dans l’οeuvre de Gisela Ρankοw
Horaire : 14h00-18h00
Lieu : Maison de l'Université | Salle divisible Nord | Mont-Saint-Aignan
Soutenance de la thèse de doctorat de M. Philippe Paquier :
« Ρhénοménοlοgie de l’image du cοrps dans l’οeuvre de Gisela Ρankοw ».
Jury :
- M. Étienne BIMBENET (Université Bordeaux 3-Michel de Montaigne)
- M. Philippe CABESTAN (Lycée général Janson de Sailly ; rapporteur)
- Mme Natalie DEPRAZ (Université de Rouen Normandie ; directeur)
- M. Pascal NOUVEL (Université de Tours ; rapporteur)
Résumé : Cette thèse est un hommage à un grand nom de la psychothérapie des psychoses dont les innovations cliniques (explicitation du délire, médiations non-verbales) interrogent nos cadres conceptuels et le sens de notre humanité. Or, la recherche de sens est l’enjeu de la phénoménologie. C’est donc la phénoménologie transcendantale, dans son écriture husserlienne la plus originale, que nous mettons à l’épreuve d’une clinique qui croise psychanalyse et psychiatrie existentielle. Cette mise à l’épreuve, nous la rencontrons dans la recherche de sens du symptôme en première personne, puis dans les méthodes idiographiques de recueil des données nécessaires à la validation empirique de la clinique psychanalytique. La méthode réductive et le critère du fondement s’avèrent des ressources pertinentes pour clarifier la teneur d’objets dont le sens est brouillé par des épistémologies contradictoires. La structure du champ transcendantal offre une lisibilité non limitative et non exclusive des a priori ontologiques. L’ontologie psychotique trouve en effet sa lisibilité dans une explicitation des formes dont l’image du corps est la matrice.
Dès lors, la phénoménologie de la forme se trouve à son tour mise à l’épreuve des acquis de la psychologie du développement et de la formation du moi. Les notions de corps reconnu et de corps vécu appliquées au stade du miroir décèlent un mode d’être que Gisela Pankow qualifie de fonction symbolisante. Cette fonction de l’image du corps convoque les développements de la phénoménologie génétique que traduit le concept de primordialité. Les figures de la primordialité, que nous reconnaissons dans les fragments du délire psychotique, sont les moments immanents préconscients et pré-objectifs où s’incarne le sens de l’homme.