Leibniz entre Descartes et Kant : perspectives épistémologiques et diplomatiques

Cette journée d’étude ( 16 mars 2016) s’inscrit dans le projet de développer une approche philosophique au national-socialisme, présenté l’année dernière à la « Journée de la Recherche » le 21 novembre à l’université de Rouen. Il se veut explorateur. Il articule l’interrogation d’un ouvrage national-socialiste et la recherche actuelle portant sur trois figures qui ont marqués l’histoire des sciences européennes : René Descartes (1596-1650), Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) et Immanuel Kant (1724-1804). Du fait de l’entrelacement entre les sciences et l’idéologie qui caractérise le national-socialisme, il semble indispensable d’articuler, sur ce champ nouveau de recherche, l’épistémologie et la diplomatie. Cette expression a été choisie pour éviter la surpolitisation et de permettre ainsi une discussion sereine des relations entre les philosophes et le domaine politique.

Argument.
En 1941 paraît un livre curieux. Édité par Theodor Haering, il porte le titre Das Deutsche in der deutschen Philosophie (L’Allemand dans la philosophie allemande ; Stuttgart: W. Kohlhammer 21942, x.487p). Si Leibniz et Kant ont été gratifiés d’un chapitre tout entier, ce livre prétend remplacer Descartes par Jacob Böhme (1575-1624). La journée d’étude a pour but d’interroger les relations qu’entretient Leibniz avec la philosophie de Descartes et des différentes écoles se réclamant de Descartes d’un côté ; et son rayonnement jusqu’à Kant. On peut dire que Leibniz et Kant maintiennent, chacun à sa façon, une rigueur de réflexion et d’écriture qui les inscrit indiscutablement dans la filiation cartésienne. Pour autant, tous les deux entretenaient un tissue de relations diplomatiques importantes. Peut-on dépister l’interaction entre leurs recherches philosophiques et leurs activités diplomatiques ? Peut-on parler d’une « philosophie allemande », d’une « philosophie française » au sens stricte ?

Contributions.
La journée accueille des propositions qui présentent des aspects précises soit des œuvres, soit des relations (philosophiques et/ ou diplomatiques) entretenues par ces penseurs. Il n’est pas nécessaire que les conférences (d’une trentaine de minutes) traitent de façon explicite la problématique de la journée : Celle-ci fera l’objet des discussions. C’est pourquoi il est souhaitable que chaque conférence soit accompagnée d’un handout avec des citations pertinentes sur lesquelles la discussion peut s’appuyer.

Les propositions (titre et résumé d’environ 2000 signes) sont attendues jusqu’au 15 janvier 2016 à l’adresse-mail suivant : leonore.bazinek@laposte.net.