Karine Lapeyre,

« De « niño republicano » à « niño antifascista » : vers une mobilisation politique
des enfants au cours de la II^e République espagnole (1931-1939)

Jury :
Alicia Alted Vigil (UNED)
Serge Buj (Univ. de Rouen ; directeur des recherches)
Rose Duroux (Univ. de Clermont Ferrand)
Marie Franco (Univ. de Paris III)
Miguel Olmos (Univ. de Rouen)
Manuelle Pelloille (Univ. Paris Ouest)

Résumé de la thèse : La formation des jeunes générations est un enjeu de premier ordre, en particulier pour des régimes en construction. La II^e République espagnole a besoin de citoyens en non plus de sujets. C’est pourquoi dès sa proclamation en 1931, elle va s’intéresser de près à la formation des nouvelles générations. Utilisant divers vecteurs, les différentes composantes de l’Espagne républicaine vont tenter de réformer cette Espagne qu’ils jugent archaïques. L’arrivée de la Guerre en 1936 et la lutte qui s’engage contre le fascisme vont radicaliser ce processus alors même que s’engage une révolution sociale dans certains secteurs.

A travers l’éducation, le gouvernement mais aussi des organisations syndicales ou politiques vont tenter d’inculquer de nouvelles valeurs aux enfants. Cependant, ils ne vont pas se contenter de ce moyen et vont également en utiliser d’autres qui s’adressent plus spécifiquement aux enfants. On considère alors que la société peut également prendre en charge les enfants en dehors du temps scolaire. Dans les colonies ou les organisations pour enfants, on transmet aux enfants des notions d’hygiène tout comme de vie en société. Grâce à la littérature, on leur décrit de nouvelles sociétés auxquelles devrait ressembler celle qui est en train d’émerger. Mis en place sous la République (et parfois avant), ces projets vont se radicaliser pendant la Guerre civile profitant de circonstances exceptionnelles. Certains enfants vont alors connaître l’utopie républicaine selon le groupe qui les prend en charge.

Auteur : Karine LAPEYRE est professeur agrégée d’espagnol depuis 1999 (académie de Créteil). Elle est membre de l’association Adelante, association de jeunes chercheurs travaillant autour de la Guerre d’Espagne. Elle participe au projet ANR EVE (Enfance, Violence, Exil) à l’université de Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.