La tetrapharmacοs : perspectives analytiques à partir de la théorie physique d’Épicure

Date : 5 décembre 2024
Horaire : 13h30-17h30
Lieu : IRIHS | Salle 2 | Mont-Saint-Aignan

Soutenance de thèse de M. Konstantinos Alevizos

« La tetrapharmacοs : perspectives analytiques à partir de la théorie physique d’Épicure »

Jury :

  • Mme Annie HOURCADE (Université de Rouen Normandie directrice de thèse)
  • M. Michele CORRADI (Università di Pisa)
  • M. Dino DE SANCTIS (Università degli Studi della Tuscia)
  • Mme Giuliana LEONE (Università degli Studi di Napoli Federico II ; rapportrice)
  • M. Mauro TULLI (Università di Pisa ; rapporteur)

Résumé : L’objectif principal de cette thèse est d’analyser la tetrapharmacos à travers ses composantes, premièrement afin de pouvoir proposer une délimitation de son influence au sein de l’école épicurienne et sa philosophie en général. Notre axiome partira du principe que la philosophie épicurienne se fonde exclusivement sur la théorie physique, de ce fait la tetrapharmacos ne peut pas véritablement être considérée comme un théorème fondamental philosophique, mais plutôt un abrégé de vulgarisation d’école formé postérieurement à Épicure. Ce postulat nous obligera à devoir proposer un examen parallèle entre tetrapharmacos et théorie physique. Ainsi ses composantes seront mises en examen à travers les informations et les théorèmes physiques, comme reportés dans des sources originales dites physiques. Par conséquent, à travers l’examen de la tetrapharmacos, nous serons obligés de proposer aussi une comparaison plus générale entre la philosophie épicurienne, pour nous physique, avec ce que communément nous appelons conseils éthiques, en essayant de prouver que dans sa philosophie ce que nous appelons éthique n’est qu’une conséquence directe issue de la théorie physique. Il sera montré qu’Épicure réussit à insérer, dans ce panorama philosophique entre atomistes, Platon et les stoïciens, l’omniprésence du « je », conçu comme ἑαυτός, auquel tout s’adresse de manière « mécanique », ainsi atomique. Cette tentative d’Épicure d’examiner et représenter le « soi », le « je », la « conscience » à travers la théorie atomique, constitue l’un des efforts humains majeurs dans le domaine de la pensée. Dans sa théorie, le « soi », le ἑαυτός, devient le critère unique et absolu, dont l’existence est capable de dépasser les questions existentielles, qu’Epicure ne pose même pas. À travers la recherche pérenne d’évitement de la douleur et l’obtention de plaisir de la part du « nous-même », tout prend du sens au moment même où cette même recherche a lieu. Ce, afin d’être en mesure d’éviter toute interaction possible avec notre propre constitution, capable d’engendrer de la douleur.