La réinvention de la conscience dans la naissance de la phénoménologie : une lecture pratique
Horaire : 09h00-13h00
Lieu : UFR LSH | Bât. 13 | Salle F101 | Mont-Saint-Aignan
Soutenance de M. Hadrien SIMON
« La réinvention de la conscience dans la naissance de la phénoménologie : une lecture pratique »
Jury :
Bernard ANDRIEU (Université Paris Descartes ; rapporteur)
Laurent PERREAU (Université de Franche-Comté ; rapporteur)
Jocelyn BENOIST (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; examinateur)
Natalie DEPRAZ (Université de Rouen-Normandie ; directrice de recherche)
Résumé : La phénoménologie est née comme une philosophie de la conscience, au début du XXe siècle. En cela, elle est l’héritière d’un concept particulièrement marqué par la pensée empiriste, de Locke à Brentano. En tant que telle, la naissance de la phénoménologie peut s’interpréter au titre d’un événement historique, et nous l’abordons sous l’angle de la question : « les évolutions propres au concept phénoménologique de conscience s’inscrivent-elles en continuité ou en rupture, par rapport à sa tradition ? ». D’un autre côté cependant, les textes qui témoignent de cette naissance sont aussi l’œuvre d’un homme, et le résultat d’un effort de pensée. Les interpréter ainsi exige alors une toute autre approche. Nous avançons dans ce travail les éléments d’une lecture pratique, à savoir que la philosophie, comme toute pratique, progresse par répétition de gestes. Nous adressons alors la question : « comment cette répétition peut-elle parvenir à des résultats nouveaux sur le plan de la conscience ? ». C’est le croisement, nullement prémédité, de ces deux problématiques, qui caractérise notre travail. En cela, le concept d’intention y occupe une place centrale. Initialement dédié au domaine de l’action humaine, il sert pourtant à caractériser l’essence même de l’acte de conscience, dans les Recherches Logiques. C’est pourquoi, loin de prétendre unifier ces deux problématiques, nous avons seulement cherché à les articuler, à partir de ce concept.