Autour de la notion de coénonciateur, Le cas de NDESU en japonais
Horaire : 16h30-18h00
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle A600 | Mont-Saint-Aignan
Hiroko NODA, maîtresse de Conférences (15e section du CNU : Langues et littératures arabes, chinoises, japonaises, hébraïques, d’autres domaines linguistiques), IETT (Institut d’Etudes Transtextuelles et Transculturelles) – Université Jean-Moulin Lyon3 (Faculté des Langues)
Cet exposé proposera d’interroger sur la notion de l’intersubjectivité à travers des phénomènes linguistiques en japonais, en outre, des emplois de NDESU. Les différents auteurs discutent de cette notion, mais la plupart d’entre eux ne distinguent pas le coénonciateur de l’interlocuteur (Traugott, 2012, par exemple). En revanche, dans la théorie des opérations prédicatives et énonciatives (TOPE) développées par A. Culioli, le coénonciateur est défini comme une instance subjective qui est un pôle d’altérité possible sur l’énonciation de l’énonciateur. Ce dernier considéré comme instance subjective à l’origine d’un énoncé est garant de la validité de cet énoncé. J’essaierai dans cet exposé de démontrer l’importance de constituer ce pôle d’altérité en me fondant sur l’analyse des emplois de NDESU en japonais. NDESU marque que l’énonciateur prend en considération la valeur qui constitue l’altérité.
Références
CULIOLI, Antoine (1990–1999), Pour une linguistique de l’énonciation, Tome 1–3, Paris : Ophrys.
NODA, Hiroko (2018), « Enjeux intersubjectifs et interactifs, Autour des marqueurs : hein, quoi, n’est-ce pas », dans Des organisations dynamiques de l’oral, É. Richard (éd.), Berne : Peter Lang, pp.287-305.
PAILLARD, Denis (2009), « Prise en charge, commitment ou scène énonciative », Langue française, 162, pp. 109-128.
TRAUGOTT, Elizabeth Closs (2012), « Intersubjectification and clause periphery », English Text Construction, 5:1, pp.7-28.