Séance 1

Date : 5 décembre 2024
Horaire : 16h00-18h00
Lieu : à définir

Zoé Bécuwe  (Master 2 LEA, Université de Rouen Normandie), « Communication interculturelle, événementiel et patrimoine : l’équilibre fragile entre authenticité et modernité dans la transmission des mémoires »
Répondante : Jessica Thrasher-Chenot (Université de Rouen Normandie – ERIAC)

Cette présentation aura pour vocation de mener un travail d’analyse sur les enjeux de la communication interculturelle et l’événementiel dans la préservation et la promotion du patrimoine. Il s’agira d’explorer les défis spécifiques des discours et manifestations touristiques et leur influence sur la mise en valeur du patrimoine auprès des publics locaux et internationaux. Cette thématique ouvrira une réflexion éthique sur l’usage de ces lieux : comment concilier authenticité et spectacularisation sans dénaturer notre héritage ? La question du rôle subjectif de la mémoire dans la perception du patrimoine sera également abordée, en examinant la portée de la transmission dans un contexte où la demande de mise en scène et l’adaptation aux attentes modernes ne cessent de grandir.

Arielle  Flodrops (Doctorante, Université de Rouen Normandie – ERIAC), « Rationalité et croyances : le dialogue complexe entre néopaganisme britannique et sciences formelles »
Répondant : John Mullen (Université de Rouen Normandie – ERIAC)

Le néopaganisme britannique, mouvement spirituel contemporain en plein essor (Hutton, 1999), entretient une relation complexe avec les sciences formelles, révélant une approche sélective des questions scientifiques, en particulier dans le domaine de la santé (Harrington, 2002). De fait, les néopaïens reconnaissent la validité de la médecine moderne, notamment pour les pathologies les plus sérieuses, mais privilégient souvent des pratiques de soins alternatives (York, 1995), renvoyant en cela à une conception holistique en matière de santé.

Leur position vis-à-vis de la science n’est pas nécessairement rigoureusement académique. S’ils considèrent favorablement toute recherche scientifique, une partie de la communauté se montre réceptive aux concepts pseudo-scientifiques, potentiellement en raison d’une demande de réponses de nature spirituelle et immédiate, à laquelle se mêle un intérêt marqué pour les récits mystiques (Pearson, 2007). Cette ambivalence peut être observée auprès de la Pagan Federation – organisation qui se veut représentative du néopaganisme – dont les recommandations de lecture mêlent ouvrages académiques et textes ésotériques (Greenwood, 2000).

Ce dialogue entre le néopaganisme britannique et les sciences formelles soulève des questions sur l’équilibre entre croyances, nouvelles approches spirituelles et rationalité, interrogeant la coexistence de différents systèmes de croyances dans les sociétés modernes (Hanegraaff, 1996).