Emmanuel Solive,

« Subjectivité et vie de relation à partir de l’oeuvre de Maine de Biran »

Jury :

M. Faye (Rouen ; directeur de recherches)

M. Martin (Besançon)

M. Romeyer Dherbey (Bordeaux)

M. Salanskis (Paris)

Résumé : Dans cette thèse, nous étudierons les notions de subjectivité et de vie de relation, à partir d’une lecture globale et critique, du corpus de Maine de Biran. Nous en profiterons pour défendre la thèse selon laquelle certaines analyses physicalistes (réductionnistes et non réductionnistes), sans qu’elles rentrent dans une totale convergence avec la pensée biranienne, permettent de réexaminer ces deux notions. Nous nous pencherons sur les questions qui se rapportent à la conscience – entendue en son sens objectif et subjectif – avant d’en tirer les conséquences sur l’interprétation de la philosophie biranienne et de ses possibles prolongements contemporains. Nous rendrons compte de la complexité de la psychologie biranienne, qui requiert que l’on ne réduise pas la conscience à un modèle nomothétique, tout en insistant sur certaines de ses régularités. Nous étudierons de quelle manière, les sciences cognitives et approches physicalistes contemporaines, permettent de prolonger et d’enrichir la conception biranienne de la conscience, dans ce que nous appellerons un naturalisme modéré. Puisque cette thèse possède un cadre épistémologique pluriel, elle escompte tracer une ligne de recherche à mi-chemin de la philosophie de l’esprit et des approches positivistes de la conscience.