« Du texte à l’image, de l’image au texte : Histoire, Théories et Pratiques »

Présentation

Séminaire notionnel de l’axe 2 « Littératures et transpositions », coordonné par Anne Besnault-Levita, Sylvaine Bataille et Marc Deramaix

Les séances ont lieu le mardi, de 16h30 à 18h30, en salle A506 (salle du CETAS), SAUF la séance du 31 janvier, qui exceptionnellement aura lieu un JEUDI.

Séminaire élaboré pour les DOCTORANTS et les étudiants de MASTER.
Chaque séance de ce séminaire est à vocation pluridisciplinaire, méthodologique, et épistémologique.

Conçu comme un cadre de travail propice aux échanges entre enseignants-chercheurs et doctorants ou étudiants de Master, le séminaire notionnel propose une exploration épistémologique, théorique et historicisée de concepts-clés pour la recherche sur les littératures et les transpositions.
Il est consacré cette année aux théories et pratiques se rattachant à des modalités particulières de la relation texte/image (transposition texte-image, ekphrasis, etc.).
Le séminaire a pour vocation d’offrir des outils méthodologiques et conceptuels à un public comprenant des jeunes chercheurs, en thèse ou en Master, de toutes disciplines.

affiche

Programme

Le mardi 27 novembre 2012 (16h30-18h30, CETAS)
Tony Gheeraert (Université de Rouen) : « Baroque et maniérisme entre arts visuels et littérature: problèmes de transposition »

Le mardi 11 décembre 2012 (16h30-18h30, CETAS)
Anne-Florence Gillard-Estrada (Université de Rouen) : « Du texte à l’image et de l’image au texte : théories, enjeux, tensions. L’exemple de l’Antiquité gréco-romaine dans la peinture anglaise du 19e siècle »

Le JEUDI 31 janvier 2013 (16h30-18h30, CETAS)
Isabelle Gadoin (Université de Poitiers) : « Etudes texte-image / iconotexte / intersémioticité /intermédialité ? Dans la jungle des concepts »

Le mardi 12 février 2013 (16h30-18h30, CETAS)
Isabelle Gassino (Université de Rouen) :  « Le poids des mots, le choc des images : l’ecphrasis antique »

Le mardi 12 mars 2013 (16h30-18h30, CETAS) 
Séance consacrée aux travaux de deux doctorants de l’ERIAC :
Ludwig Zoré : « Textes et images en médecine ancienne : théorie et pratique de l’enseignement de la médecine dans les manuscrits enluminés de l’Articella. »
Alison Defresne: « Ecrire la peinture, peindre la littérature: de l’ekphrasis aux tableaux littéraires. »

Le mardi 9 avril 2013 (16h30-18h30, CETAS)
Shannon Wells-Lassagne (Université de Bretagne-Sud) et Laurent Mellet (Université de Bourgogne) : « La théorie de l’adaptation dans les études filmiques »

Abstracts

Baroque et maniérisme entre arts visuels et littérature: problèmes de transposition (Tony Gheeraert)

Voir http://www.melancholia.fr/manierisme/

Jean Rousset, au cours d’un voyage à Rome, a été émerveillé par sa rencontre avec la splendeur du baroque romain, triomphal et conquérant. Il a cru discerner, dans cette esthétique, le moyen de réévaluer une littérature mal-aimée et qui lui tenait à cœur, celle des années 1580-1640, dont les histoires littéraires ne savaient que faire, et qu’elles rangeaient le plus souvent selon des catégories peu satisfaisantes (attardés, irréguliers, pré-classiques). Jean Rousset s’est demandé si la notion de baroque, intelligemment reprise du monde des beaux-arts et appliquée à la littérature, ne pouvait servir à manifester l’unité, la cohérence et la qualité d’une production selon lui injustement décriée.
[toggle Title= »Lire la suite… »] Cette approche se révéla féconde et enthousiasma une génération de critiques qui, inscrivant leur démarche dans les pas de celle du maître genevois, contribuèrent à réhabiliter, et même à ressusciter des pans entiers de notre patrimoine, dont on avait jusque là mésestimé l’intérêt. Les musiciens à leur tour, dans les années 70 et 80, adoptèrent le concept et, dans le sillage de Malgoire, Beaussant ou William Christie, les « baroqueux » sont aujourd’hui bien installés dans le paysage musical et discographique.
Cependant, presque dans le même temps que le baroque révélait tout son intérêt, et comme rançon de cet engouement, la notion mise à l’honneur fit l’objet de violentes contestations : notion trop polysémique, trop extensive, trop liée à des formes d’art hétérogènes de la littérature, le baroque apparut à certains comme un leurre détournant le lecteur de la compréhension juste des textes. Rousset lui-même, après avoir prononcé, sur le mode interrogatif encore, un premier « adieu au baroque » dès la fin des années 1960, rejeta complètement la notion au soir de sa vie. Dans ces conditions, faut-il persister, dix ans après sa mort, songer à sauver le baroque malgré le désaveu cinglant de son instigateur? Baroque, maniérisme, mais aussi bien Renaissance ou classicisme, sont-ils des pièges et des gênes pour la pensée, ou ces catégories, d’autant plus problématiques qu’elles sont issues du monde des arts plastiques et visuels, peuvent-elles encore soutenir, aujourd’hui, un discours légitime sur la littérature du siècle baroque ?
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Du texte à l’image et de l’image au texte : théories, enjeux, tensions. L’exemple de l’Antiquité gréco-romaine dans la peinture anglaise du 19e siècle (Anne-Florence Gillard-Estrada)

Après les tableaux arcadiens inspirés du Lorrain peints par Turner au début du siècle, et malgré la veine du nu « osé » créée par William Etty, la peinture britannique, jusqu’au milieu du 19ème siècle, ne semble pas donner la place belle aux sujets antiques. L’époque voit ainsi l’avènement de la « peinture de genre » et du « modern subject ». La rébellion préraphaélite des années 1848-1855, quant à elle, est marquée par une inspiration néo-gothique et médiévisante. Or, on assiste à partir des années 1860 à un renouveau des sujets « romains » ou « grecs » en peinture, dans les œuvres d’un mouvement défini par les historiens de l’art des années 1980-1990 comme « néoclassique » ou « olympien », et que les spécialistes de la période incluent à présent dans le « Mouvement Esthétique », ou de « l’Art pour l’Art ». Des peintres comme Leighton, Watts, Moore ou Alma-Tadema, s’inspirent de la culture antique, et surtout de ses formes artistiques (la statuaire antique, la frise, les drapés, etc.), et créent ainsi un véritable engouement pour l’Antiquité.

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Cette séance de séminaire se propose tout d’abord d’explorer les questions théoriques que la question de l’Antiquité pose, et ce, dans une perspective historicisée. On passera ainsi en en revue quelques théories (hiérarchie des genres, peinture d’histoire, etc.) et catégories esthétiques (néoclassicisme, genre, etc.) et l’on s’intéressera aux peintres « néo-grecs » français afin de situer cette peinture dans un contexte historique et esthétique. On explorera les modalités particulières de la relation entre les textes antiques et les tableaux qui semblent s’en inspirer, alors que, depuis déjà près de deux siècles, l’on assiste à un renversement du statut du texte littéraire classique. Dans cette peinture, en effet, l’utilisation des textes est plutôt fondée sur les correspondances ou sur l’inspiration romantique, et l’image acquiert une autonomie et une valeur qui lui sont propres. On ne peut plus parler de peinture d’histoire face à ces œuvres marquées, d’une part, par les théories de l’Art pour l’Art qui mettent l’accent sur la synesthésie, l’éclectisme et le primat de la forme en soi ; et, d’autre part, par le symbolisme très personnel des transfuges du préraphaélisme (Rossetti, Burne-Jones), qui reprennent les mythes gréco-romains pour représenter des icônes féminines fascinantes. Par ailleurs, on montrera comment les découvertes archéologiques, qui au 19ème siècle s’accentuent et jouent un rôle important dans la culture à la fois de l’élite et des masses, ont modifié le rapport au texte classique : c’est l’avènement des objets et d’une culture domestique présente dans une moindre mesure dans le canon littéraire.

On s’intéressera enfin aux enjeux que pose ce sujet pour la recherche actuelle, en s’appuyant principalement sur les œuvres picturales et en évoquant la réception critique de celles-ci. Les articles de critique d’art publiés dans les périodiques ou dans les écrits esthétiques de l’époque – véritables transpositions depuis les images vers des textes – reflètent eux aussi les questions que posait cette réutilisation de l’Antiquité à la fois dans un contexte esthétique mais aussi intellectuel, marqué notamment par les bouleversements épistémologiques récents apportés par la psychologie et l’anthropologie. L’Antiquité, à travers certaines de ses modalités – le retour du nu, la fascination du dionysiaque, etc. – semble ainsi opérer une sorte de « retour du refoulé victorien » et pour justifier cette thèse, on évoquera certains outils de la critique et de la théorie contemporaines utilisés pour lire ces œuvres picturales et leur réception critique.

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Le poids des mots, le choc des images : l’ecphrasis antique (Isabelle Gassino)

Bien plus qu’une simple description d’œuvre d’art, l’ecphrasis se pose en rivale du tableau ou de l’objet dont elle est réputée rendre compte. La question sous-jacente est de savoir quelle production a le plus d’impact sur le public : la parole, dont le pouvoir de persuasion bénéficie de toutes les ressources de la rhétorique, ou bien l’image (qu’elle soit peinte ou sculptée) dont l’effet captivant est lui aussi bien connu ?

Textes et images en médecine ancienne : théorie et pratique de l’enseignement de la médecine dans les manuscrits enluminés de l’Articella (Ludwig Zoré)

L’Articella est un recueil de textes médicaux grecs, arabes et latins ayant servi à l’enseignement de la médecine dans toutes les universités de l’Europe occidentale du XIè au XVIè siècle.
A partir d’un corpus d’enluminures issues principalement de manuscrits de l’Articella, je me propose d’illustrer les aspects théoriques et pratiques de l’enseignement de la médecine tel qu’il était pratiqué au Moyen Âge. Il s’agira ensuite de distinguer, au sein de cet enseignement, l’héritage d’Hippocrate (c.460 – c.377 av J.C.) et de Galien (c.129 – 199) et l’apport des médecins médiévaux, notamment de Gilles de Corbeil (c.1140 – c.1224), médecin de Philippe Auguste, et chanoine de Notre-Dame à Paris.
[toggle Title= »Lire la suite… »] A cet égard, j’insisterai sur l’apparition, à côté des enluminures, de nouveaux supports iconographiques à finalité pédagogique tels que les schémas utilisés dans la description et la classification des urines (par exemple les différences de couleur, d’odeur, de consistance, et de contenu) et du pouls (par exemple l’intensité, la vitesse et la force des pulsations).
La dernière partie de l’exposé consistera à s’interroger sur le rôle des enluminures comme illustration des concepts contenus dans le texte et sur celui des schémas comme modèle d’application pratique des théories médicales des différents traités de l’Articella.[/toggle]

Ecrire la peinture, peindre la littérature: de l’ekphrasis aux tableaux littéraires (Alison Defresne)

Je souhaite proposer un parcours du rapport texte/image, surtout axé sur la peinture, du Moyen-Âge au XIXe siècle, c’est-à-dire étudier comment au cours de l’Histoire ces deux arts ont cohabité.
Pour commencer il me semble important de parler de l’ekphrasis, définir le terme et en donner un exemple (« Le bouclier d’Achille »). L’ekphrasis est la représentation littéraire d’une représentation picturale. Ces deux représentations entraînent une confrontation: elles sont l’œuvre  de deux auteurs différents, apparaissent à des moments différents et dans des contextes culturels différents et reposent sur des supports artistiques différents.
[toggle Title= »Lire la suite… »] La peinture a cherché dans le texte littéraire sa source d’inspiration du Moyen-Âge au XIXe siècle (textes bibliques, mythologiques…). Au XIXe siècle, lorsque la peinture acquiert son autonomie, la relation entre les deux arts s’inverse. La littérature va s’inspirer de la peinture sur plusieurs niveaux.
L’exemple du livre de Zola, Thérèse Raquin me semble bien illustrer cette idée.  Non seulement le livre s’intéresse et décrit le monde des peintres (Laurent, un des personnages principaux est d’ailleurs peintre et réalise un portrait au cours du roman) mais l’auteur souhaite également « peindre » par les mots. On parle alors d’ « écriture artiste » ou d’ « écriture picturale« , c’est-à-dire que l’auteur écrit comme s’il peignait en s’intéressant au cadrage, aux plans, aux couleurs.
La littérature abandonne alors ses intentions narratives pour se pencher sur la description (pause temporelle). Ce procédé donne naissance aux « tableaux littéraires ».
Par la transposition littéraire, l’écrivain déconstruit l’image et par la lecture, le lecteur la reconstruit.
Par mon étude je souhaite montrer l’évolution de la relation texte/image. La peinture qui s’inspirait du texte inverse la donne au XIXe siècle et envahit la littérature sur plusieurs niveaux comme nous pouvons le voir avec l’exemple du roman de Zola, Thérèse Raquin.

 Bibliographie.

  1. HAMON, Philippe, Introduction à l’analyse du descriptif, Hachette, Paris, 1981.
  2. HAMON, Philippe,  La description littéraire, Macula, Paris, 1991.
  3. HAMON, Philippe, Imageries. Littérature et image au XIXème siècle, José Corti, Paris, 2001.
  4. BERGEZ, Daniel, Littérature et peinture, Armand Colin, Paris, 2004.
  5. MATHIEU-CASTELLANI, Gisèle (dir.), La pensée de l’image. Signification et figuration dans le texte et dans la peinture, Presses universitaires de Vincennes, Paris, 1994.
  6. VAN GORP, Hendrik, D’ HULST, Lieven, GHESQUIERE, Rita, GRUTMAN, Rainier, LEGROS, Georges, Dictionnaire des termes littéraires, Honoré Champion, Paris, 2005.
[/toggle] La théorie de l’adaptation dans les études filmiques (Shannon Wells-Lassagne et Laurent Mellet)

La théorie de l’adaptation est une discipline encore jeune dans les études filmiques, ce qui peut paraître paradoxal étant donné le statut important de l’adaptation dans la pratique cinématographique : le texte littéraire a toujours été une source importante d’inspiration à la fois narrative et parfois même technique (comme en témoigne la célèbre association entre les techniques de montage de Sergei Eisenstein et de Charles Dickens). Les raisons de cette nouveauté relative de la discipline sont pourtant directement liées à la popularité de sa pratique. Alors que l’adaptation d’autres médias (notamment le texte littéraire, mais aussi la radio, les jeux vidéos, des parcs d’attractions, etc.) permet souvent aux cinéastes de s’assurer à la fois un public acquis, une renommée due au statut des textes-sources, et une certaine richesse de la trame narrative, elle peut également sous-entendre un rapport hiérarchique de dépendance entre le texte écrit et le cinéma. Cette possible dépendance remet en cause le terme même de septième art.

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André Bazin était un des premiers grands défenseurs de l’adaptation, notamment avec son essai « Pour un cinéma impur : défense de l’adaptation », et dans la période postmoderne, où l’hybridité capte l’attention tant du grand public que du milieu universitaire, la théorie de l’adaptation commence justement à prendre ses titres de noblesse, grâce aux ouvrages des auteurs comme Kamilla Elliott, Linda Hutcheon, Thomas Leitch, et Robert Stam.

Alors que tous s’accordent pour dire que “le livre était bien meilleur”, la théorie de l’adaptation s’efforce d’aller au-delà de la simple comparaison évaluative du rapport entre le texte et l’image filmique. En effet, l’étude du texte source et de son adaptation filmique permet de mieux saisir la place du public, les différences sémiotiques et esthétiques entre les deux médias, et la complexité du processus de création (tant littéraire que filmique). Dans cette intervention, nous nous efforcerons de faire un « état des lieux » à la fois de l’adaptation et de la théorie de l’adaptation, et de souligner son intérêt pratique pour le travail universitaire, qu’il s’agisse des concours ou de la recherche.

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Intervenants

Tony Gheeraert est maître de conférences au département de Lettres Modernes de l’Université de Rouen, membre du CEREdI : http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/main/?tony-gheeraert.html

Anne-Florence Gillard-Estrada est maître de conférences à l’Université de Rouen où elle enseigne la littérature, l’esthétique et la peinture britanniques de la seconde moitié du XIXème siècle. Ses recherches portent sur l’Hellénisme et la Grèce, notamment dans l’oeuvre d’écrivains comme Walter Pater ou Oscar Wilde, et elle prépare actuellement un ouvrage sur le traitement de l’Antiquité dans les œuvres picturales du « Mouvement Esthétique » et dans leur réception critique. Fiche ERIAC : http://eriac.univ-rouen.fr/author/anne-gillard/

Isabelle Gassino est agrégée de Lettres Classiques (1993), docteur en littérature grecque de l’Antiquité (2000) et titulaire d’une licence de langue, littérature et civilisation grecques modernes.  Elle est actuellement (depuis septembre 1999) PRAG à l’Université de Rouen.

Ludwig Zoré est doctorant de première année en Lettres Classiques avec une thèse intitulée « Textes et images en médecine ancienne du Moyen-Âge à la Renaissance : une étude des manuscrits de l’Articella » sous la direction de Madame Ginette Vagenheim (Université de Rouen, ERIAC). Il s’intéresse aux aspects philologiques, codicologiques et iconographiques des œuvres médicales anciennes conservées dans les manuscrits médiévaux. Il a été vacataire à l’Institut de recherches et d’histoire des textes (IRHT, Paris) en 2012. Il a participé à plusieurs colloques (“Sick of Being Sick”, Medical History Workshop for Postgraduates, Faculty of History, Oxford ; Postgraduate seminar, Department of Classics, Trinity College, Dublin ; Approaches to Ancient Medicine, Cardiff School of History, Archaeology, and Religion ; Communication dans le séminaire du Pr. Antoine Drizenko, Faculté de médecine, Université de Lille 2, Domaine Santé Société Humanisme). Il a publié un article (« Un exemplaire méconnu de l’Articella (Ars medicine) : étude codicologique du manuscrit Rouen, bibliothèque municipale, ms. I. 57″) dans la revue Aevum (86, 2012, p.643-655).

Alison Defresne est actuellement en troisième année de doctorat en littérature espagnole. Elle travaille sur « La duchesse d’Albe: du personnage historique au personnage de fiction », sous la direction de M. Rabasso. Elle s’intéresse aux transformations subies par un personnage historique lors de son passage à la fiction à travers différentes formes artistiques: la peinture, le roman, le cinéma.

Laurent Mellet est maître de conférences en littérature britannique du XXe siècle à l’Université de Bourgogne (Dijon). Avec Shannon Wells-Lassagne, il est l’auteur de Étudier l’adaptation filmique – Cinéma anglais, cinéma américain (PUR, 2010). Il a publié L’Œil et la voix dans les romans de E. M. Forster et leur adaptation cinématographique (PULM, 2012). Avec Sophie Aymes-Stokes, il a dirigé le volume In and Out – Eccentricity in Britain (CSP, 2012). Il dirige le numéro 2012 de la revue électronique Textes et contextes, consacré aux littératures du début des XXe et XXIe siècles. Il a écrit de nombreux articles sur la littérature anglaise moderniste et contemporaine et sur l’esthétique filmique (Forster, Ishiguro, Smith, McEwan, Coe, Amis, Frankenstein, Slumdog Millionaire, Atonement). Sa recherche porte sur les stratégies d’écriture de la littérature anglaise contemporaine, sur la théorie de l’adaptation cinématographique, et sur les interactions possibles entre écriture, esthétiques littéraire et filmique, et idéologies politiques.

Shannon Wells-Lassagne est maître de conférences en littérature britannique et adaptation filmique à l’Université de Bretagne Sud (Lorient). Avec Laurent Mellet, elle est l’auteur de Étudier l’adaptation filmique – Cinéma anglais, cinéma américain (PUR, 2010). Avec Ariane Hudelet, elle est éditrice de De la page blanche aux salles obscures (PUR, 2011) et de Screening Text – Critical Perspectives on Film Adaptation (McFarland, à paraître). Elle est auteur de nombreux articles sur Elizabeth Bowen, Graham Greene, et Ford Madox Ford, ainsi que sur des adaptations filmiques (The Picture of Dorian Gray, Double Indemnity, Jane Eyre, Mansfield Park, Vanity Fair, The French Lieutenant’s Woman, Adaptation) et des séries télévisées (The Office/Le Bureau, Community, True Blood, Game of Thrones). Ses recherches portent prioritairement sur le rapport intermédial (surtout texte-image) et l’autoréférentialité postmoderne (littéraire, filmique, télévisuelle).

Documents

Anne-Florence Gillard-Estrada (Université de Rouen) : « Du texte à l’image et de l’image au texte : théories, enjeux, tensions. L’exemple de l’Antiquité gréco-romaine dans la peinture anglaise du 19e siècle »
Document : Bibliographie

Shannon Wells-Lassagne (Université de Bretagne-Sud) et Laurent Mellet (Université de Bourgogne): « La théorie de l’adaptation dans les études filmiques »
Document : Latheoriedeladaptationdanslesetudesfilmiques