L’écriture de l’histoire en Grèce : entre réalité et fiction

Date : Vendredi 18 avril
Horaire : 9h30-12h30
Lieu : Salle du CETAS (A506)

Intervention d’Isabelle Gassino (U. Rouen, ERIAC)

Séance du séminaire « Transferts, hybridation: histoire, discours, fiction » (cliquez sur le lien pour retrouver le programme du séminaire et toutes les informations).

L’histoire grecque a pour particularité d’être un genre littéraire apparu relativement tardivement, puisque celui que l’on considère comme le « père de l’histoire », Hérodote, a vécu et écrit au Ve s. av. J.-C.

Le fait que l’histoire soit un genre littéraire est révélateur du rapport ambigu qu’elle entretient avec la réalité : les historiens grecs ne font en effet pas une coupure aussi nette que nous la faisons entre mythe et histoire. L’histoire sert également à embellir le réel, à faire l’éloge de grands hommes, à tel point que Lucien de Samosate (IIe s. apr. J.-C.), auteur d’un traité intitulé Comment il faut écrire l’histoire, rappelle on ne peut plus fermement que l’histoire a pour principal objectif d’établir des faits, et qu’elle ne peut s’autoriser la même liberté que, par exemple, la poésie.

L’exposé s’attachera à expliciter les liens existant chez les historiens grecs entre réel et imaginaire, vérité et fiction. On verra que ces notions ne sont pas aussi universelles qu’elles semblent l’être et qu’elles relèvent, au contraire, d’une certaine subjectivité.

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Isabelle Gassino est agrégée de Lettres Classiques (1993), docteur en littérature grecque de l’Antiquité (2000) et titulaire d’une licence de langue, littérature et civilisation grecques modernes.  Elle est actuellement (depuis septembre 1999) PRAG à l’Université de Rouen.