La mort et son cadavre : qu’en dit la littérature ? Lectures du corps mort dans des cuentos hispano-américains contemporains

Date : 19 novembre 2018
Horaire : 09h30-12h30
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle du Conseil | Mont-Saint-Aignan

Soutenance de thèse de Mme Andra Barbu

« La mort et son cadavre : qu’en dit la littérature ? Lectures du corps mort dans des cuentos hispano-américains contemporains »

Jury :

  • M. Raúl CAPLÁN (Université de Grenoble ; examinateur)
  • M. Erich FISBACH (Université d’Angers ; rapporteur)
  • Mme Marie-José HANAÏ (Université de Rouen Normandie ; directrice de thèse)
  • Mme Caroline LEPAGE (Université de Paris Nanterre ; rapporteur)
  • Mme Florence OLIVIER (Université de Paris 3-Sorbonne Nouvelle ; examinateur)

Résumé : Notre thèse explore les représentations du corps mort dans des cuentos hispano-américains contemporains pour essayer d’en déduire une typologie des rapports que l’être humain entretient de façon générale avec la mort. L’idée centrale que nous avançons est que la littérature reproduit un nombre limité de réactions universellement valables, manifestant ainsi sa capacité à mettre à la disposition des lecteurs un inventaire étrangement fiable des attitudes qu’eux-mêmes, à l’instar des personnages, sont susceptibles d’aborder face à l’heure finale.

Le choix du cadavre comme protagoniste des récits étudiés s’explique par le fait qu’il soit la seule image concrète et tangible de la mort et que, par son apparence repoussante, il représente une terrible source de hantise qui conditionne et altère toute tentative paisible de se rapprocher de cet évènement ultime. Le cadre théorique des mondes possibles littéraires qui posent la fiction comme expérience envisageable et la particularité formelle du genre littéraire du cuento avec sa brève extension et son caractère auto-suffisant permettent la vision du texte comme un espace tombal où gisent ces nombreux cadavres fictionnels. Le lecteur a ainsi accès de près au corps mourant/mort, froid, putride, puant, dépecé ou bien embaumé, et les expériences littéraires acquises de cette manière s’ajoutent à son effort d’apprivoisement de la réalité effrayante de la mort.