Tourisme et patrimoines. Valorisation et développement des territoires insulaires de l’océan Indien : Mayotte
Horaire : 14h00-18h00
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle du Conseil | Mont-Saint-Aignan
Soutenance de thèse de Mme Saffaride Ayouba
« Tourisme et patrimoines. Valorisation et développement des territoires insulaires de l’océan Indien : Mayotte »
Jury :
- Vincent Coëffé (Université d’Angers ; examinateur)
- Géraldine Djament (Université de Strasbourg ; examinatrice)
- Emmanuel Eliot (Université de Rouen Normandie ; examinateur)
- Jean-Christophe Gay (Université de Nice Sophia Antipolis ; rapporteur)
- Anne Gaugue (Université de Clermont Auvergne ; examinatrice)
- Isabelle Lefort (Université de Lyon2 ; rapporteure)
- Odette Louiset (Université de Rouen Normandie ; directrice de recherche)
Résumé : Mayotte, 101edépartement français, région ultrapériphérique de l’Union européenne, point stratégique de l’océan Indien occidental, avec un des plus vastes lagons du monde, souffre du sous-développement de ses infrastructures, de la pauvreté, de l’afflux migratoire des frères-voisins comoriens dont elle s’est désolidarisée par le choix de rester française (référendums de 1974 et 1976).
Ce choix qui aboutit à la départementalisation en 2011, inclut un alignement sur les principes de la République et de ses modalités d’action publique. En visant le développement territorial, la valorisation des ressources d’une île tropicale après l’abandon de l’économie de plantation fait du tourisme une possibilité de mise en valeur. Outre les structures d’accueil, il manque encore à Mayotte, une image qui s’approche de l’attente « exotique ». L’invention et la valorisation d’un patrimoine qui ne se limite pas au lagon, nécessitent des inventaires préalables, dispersés, puis unifiés par une politique de patrimonialisation progressivement conduite autour d’une nouvelle institution, le Musée de Mayotte (MuMa), un musée de l’homme dans ses environnements naturels et culturels.
Cette série de choix qui débute par l’image à construire de l’île, comme produit d’appel, choix du tourisme pour valoriser cette image puis du patrimoine comme ressource tangible, engage de nombreux débats pouvant aller jusqu’aux conflits d’usage et de sens. C’est vrai des ressources naturelles et des ressources culturelles. Pour qui ? Pour quoi ? Pour quoi faire ? Au centre, l’identité mahoraise est tiraillée entre le parti de la singularité irréductible, par la religion notamment, et l’héritage colonial, et celui de la départementalisation dans une République « une et indivisible ». La thèse parcourt cette succession de pas vers le développement économique, social, politique, avec le patrimoine comme guide et la culture au centre des enjeux.