Dans le cadre du séminaire de l’axe 2, Hamidou Richer, helléniste et ATER à l’Université de Rouen Normandie, viendra interviendra sur les Mimiambes d’Hérondas.

Avant la découverte d’un papyrus en 1891, seule une dizaine de vers d’Hérondas était connue des hellénistes modernes ; depuis cette date, en plus de quelques fragments, nous disposons à présent de huit poèmes plus ou moins complets, d’environ une centaine de vers chacun : c’est dire si notre connaissance d’Hérondas a progressé, mais force est de constater que cet auteur continue de poser un certain nombre de problèmes d’interprétation. En effet, au contraire du théâtre athénien, pour lequel nous disposons de nombreuses scholies et d’un matériel épigraphique conséquent, nous n’avons à notre disposition aucun commentaire antique pour guider notre lecture de l’œuvre d’Hérondas, et nous ignorons tout du contexte pour lequel furent produits ces poèmes : nous sommes donc obligés de nous fonder exclusivement sur le texte et sur son interprétation, plus encore que pour ses contemporains Théocrite de Syracuse, Callimaque de Cyrène et Apollonios de Rhodes. Cette communication présentera donc un certain nombre de problèmes que pose le texte d’Hérondas et montrera combien les approches littéraires et philologiques sont intimement mêlées. Quatre questions seront examinées successivement : 1) La découverte du papyrus et le statut du texte que nous lisons aujourd’hui ; 2) Poèmes joués ou poèmes lus ? la question de la performance ; 3) Un recueil de poèmes dramatiques est-il possible ? 4) L’intérêt des Mimiambes réside-il dans leur métrique ? Peut-on les réduire à « des mimes écrits en iambes » ?