Le sacrilège d’Armero. Une microhistoire de la révolution colombienne d’avril 1948
Horaire : 16h30-18h00
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle A600 | Mont-Saint-Aignan & Visioconférence
Cette thèse vise à proposer un nouveau regard sur un grand classique de l’historiographie colombienne, les révoltes du 9 avril 1948 qui se produisent en réaction à l’assassinat de Jorge Eliécer Gaitán. Longtemps perçue comme une révolte ayant lieu uniquement à Bogotá, cet événement s’avère être en réalité une révolution nationale d’une durée d’environ dix jours. À partir d’une analyse à la loupe d’archives judiciaires, cette recherche propose une microhistoire de la révolution d’avril 1948 telle qu’elle est vécue dans les villes d’Armero, Mariquita et Santa Isabel, toutes trois dans le département de Tolima. L’événement central analysé dans le corps du texte est l’assassinat du curé d’Armero dans l’après-midi du 10 avril, exécuté publiquement suite à une série de rumeurs laissant croire que le religieux serait caché dans l’église prêt à attaquer les révolutionnaires avec des bombes. La problématique centrale qui guide le raisonnement est celle des cas de violence physique envers les individus perçus comme étant ennemis de la révolution. Pourquoi ces événements se produisent-ils, quel sens revêtent-ils aux yeux de leurs auteurs, et qu’est-ce qui fait que certains faits de violence sont empêchés d’avoir lieu alors que d’autres non ?
Santiago Giraldo Arango est doctorant en histoire au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques (CREDA) et ATER de civilisation latino-américaine à l’université de Rouen-Normandie. Dans le cadre de sa recherche doctorale, il mobilise les outils de la microhistoire italienne pour renouveler les connaissances historiques sur la période de guerre civile de La Violencia en Colombie.
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