La chronicité entre théorie et pratique(s)

Date : 21 décembre 2017
Horaire : 09h30-17h00
Lieu : IRIHS | RdC - Salle 1 | Mont-Saint-Aignan

Journée de recherche Adochroniq : « Les adolescents face à la maladie chronique », sous la responsabilité de Natalie Depraz (ERIAC – département de philosophie)


9h30-12h30 Conférence de Vincent Garcin (Médecin psychiatre, Responsable du Pôle de psychiatrie publique pour Enfants, Adolescents et Familles, Etablissement public de Santé mentale Lille-Métropole)

« La chronicité, une représentation du regard médical sur la maladie ? »

Argument : « en relisant à nouveaux frais sa thèse de psychiatrie soutenue en 1993, où il proposait de définir la chronicité à travers une enquête dans un service d’hospitalisation, V. Garcin tente dans cette conférence d’élaborer sur ce que renseigne la représentation de la chronicité sur celui qui la définit, le médecin. »

Échange et débat avec les participants

14h00-17h00 Conférence de Pierre Legrand (Psychiatre des hôpitaux, Hôpital du Rouvray, CHU de Rouen)

« La chronicité : critique et clinique d’un étrange concept »
(en réponse à la Conférence de S. Kannas du 22 juin 2017 : « Chronicité, vous avez dit chronicité ? »)

Argument : « Le parti pris du propos consiste à remettre en cause que l’idée que la chronicité en psychiatrie relève de mécanismes endogènes aux institutions accueillantes pour renvoyer aux représentations sociales donnant un certain mandat aux soignants en santé mentale. En conséquence, il y a d’une part une histoire de l’utilisation de ce concept en psychiatrie, qui s’appuie sur les travaux de Georges Lanteri-Laura d’une part. Il y a d’autre part une clinique de ce concept, qui procède de l’interrogation des nouvelles formes de cette chronicité repérée par les praticiens. Enfin, nous rappellerons que la chronicité  signifie une fermeture à l’évènement, une panne du projet et une im-production sociale, autant de positions existentielles qui sont en opposition avec les valeurs d’une société libérale. Les chroniques sont-ils des nouveaux résistants? En cela, ils interrogent l’éthique des soignants. »

Réponse de Serge Kannas (Psychiatre des hôpitaux honoraire, pédopsychiatre, thérapeute familial, créateur du groupe ERIC, 1995)

Échange et débat avec les participants