Cette intervention se propose d’aborder l’un des trois axes thématiques qui ont guidé mon travail de recherche doctorale consacré à la représentation des corps, des genres et des sexualités dans le roman mexicain ultra-contemporain. C’est sur le dernier maillon de ce que Judith Butler nomme la « matrice hétérosexuelle » – à savoir les désirs et la sexualité – que nous nous centrerons au cours de cette séance, à travers l’analyse littéraire du roman de l’auteur mexicain Enrique Serna Fruta verde (2006), remarquable par le foisonnement de discours sur le sexe qui constituent sa trame narrative. Nous montrerons la double portée à la fois réflexive et émancipatrice du roman, qui apparaît comme un miroir tendu à nos sociétés hétéronormatives, tout en ouvrant la voix/voie à d’autres formes d’identités affranchies des binarités entre féminin et masculin, entre hétéro- et homosexualité.

Pauline Doucet, professeure agrégée d’espagnol, doctorante à l’ERIAC, a soutenu le 3 décembre 2021 sa thèse, intitulée L’hétéronormativité à l’épreuve de la fiction : corps, genres et sexualités dans le roman mexicain contemporain.

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