Le système éthique du franquisme que l’on croyait éradiqué à la fin de la dictature reste vivant dans la mentalité collective. Dans ce climat spirituel agissent les personnages de Rosa Montero, des créatures embourbées dans une existence mesquine, solitaire, qui n’ont pas réussi dans la nouvelle société et dont les tentatives de sociabilité produisent l’effet contraire à celui que l’on souhaite. Dans cette absence de tout projet collectif, l’auteur nous introduit dans le monde de la subjectivité a travers des suggestions qui font la mise au point de vérités insinuées ou passées sous silence, et qui nous invitent à les repenser et revaloriser. C’est le cas de l’arrière-plan social, omis dans l’espace romanesque, entrevu dans les vicissitudes du destin.

El sistema ético del franquismo, presuntamente desarraigado al final de la dictadura, se mantiene vigente en la mentalidad colectiva. En este clima espiritual actúan los personajes de Rosa Montero : unos seres solitarios, empantanados en una existencia mezquina, que no triunfan en la nueva sociedad, y cuyos intentos de sociabilidad producen un efecto contrario al deseado. En ausencia de todo proyecto colectivo, la autora nos introduce en el mundo de lo personal a través de sugerencias que enfocan verdades insinuadas o silenciadas, y que invitan a repensar y revalorarlas. Es el caso del trasfondo social, omitido en el espacio novelesco, entrevisto en las vicisitudes del destino.