Rhétorique et informatique. À la source des Humanités numériques
Horaire : 09h30-13h30
Lieu : UFR LSH | Bât. 3 | Salle du Conseil | Mont-Saint-Aignan
Soutenance de thèse de M. Julien Dehut :
« Rhétorique et informatique. À la source des Humanités numériques »
Jury :
- M. Philippe BRUNET (Université de Rouen Normandie ; directeur)
- M. Pierre CHIRON (Université Paris-Est Créteil ; examinateur)
- M. Pierre CUBAUD (Conservatoire national des arts et métiers ; examinateur)
- Mme Anne‐Lise DARRAS‐WORMS (Université de Rouen Normandie ; examinateur)
- M. Éric GUICHARD (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques – Lyon ; rapporteur)
- Mme Catherine LETONDAL (École nationale de l’aviation civile ; examinateur)
- M. Guido Fabrizio MILANESE (Università Cattolica del Sacro Cuore ; invité)
- M. Franck VARENNE (Université de Rouen Normandie ; examinateur)
- M. Marcello VITALI‐ROSATI (Université de Montréal ; rapporteur)
Résumé : Cette étude est consacrée aux liens entre l’informatique et la rhétorique, et plus particulièrement à la manière dont nous interagissons avec les interfaces. À cette fin, nous avons mobilisé une partie du corpus rhétorique antique que nous avons essayé de faire dialoguer avec certains écrits contemporains sur la question de l’interaction avec les interfaces informatiques. Nous avons ainsi d’abord interrogé la notion de rhétorique elle‐même pour savoir s’il était envisageable de l’appliquer à l’informatique. Une fois ce cadre déterminé, nous avons cherché avec Cicéron, mais plus encore avec Aristote en quoi la perspective antique pouvait nous permettre de mettre en évidence certains mécanismes qui sont en jeu lors de notre utilisation des ordinateurs. Nous avons ainsi examiné le rôle du decorum, mais aussi de l’enthymème et de la métaphore. Chacune de ces notions que nous avons tenté d’approcher au plus près de la pensée de leurs auteurs nous permet d’éclairer la manière dont les utilisateurs comprennent quoi faire avec les interfaces des ordinateurs. Cette perspective nous permet également de mettre en évidence la présence de mécanismes implicites en leur sein, mais aussi certaines limites et même d’expliquer un certain nombre d’échecs à partir d’exemples. Une interface qui s’apparente à un traitement de texte a été ainsi réalisée dans le cadre de cette étude. Celle‐ci permet notamment de produire des documents complexes indépendamment du format des fichiers. Il s’agit pour nous de valider un certain nombre de nos hypothèses et de proposer une application à notre démarche.