Rolling stresses : comment traduire les vers de Robinson Jeffers (1887-1962), l’inhumaniste

Date : le 3 février 2015
Horaire : 16h 30
Lieu : Salle du conseil

 

Intervention de Guillaume Boussard, traducteur

Séance du séminaire axe 2 (2014-2015) « Histoire, théories et pratiques de la traduction » (cliquez sur le lien pour retrouver le programme du séminaire et toutes les informations).

Avec la participation de Julie Scherrer.

Résumé : À ce jour inédit en français, John Robinson Jeffers (1887 – 1962) se situe lui-même comme un maillon dans une immense chaîne de poètes remontant à Homère. Sa relation intense au monde naturel prend la forme souvent brutale d’une glorification de la beauté non-humaine par opposition aux horreurs déployées à l’envi par l’orgueil de la civilisation. Cependant, fervent lecteur des Anciens, Jeffers adoucit l’amertume de son propos par le « miel poétique » d’une expression plaisante et harmonieuse, de facture classique.

Nous évoquerons le work in progress d’une traduction qui tente d’imiter la pulsation originelle. Peut-on appliquer à l’anglais, langue globalement monosyllabique, les principes de traduction isométrique qui ont récemment prouvé leur bien-fondé (Markowicz, Brunet) dans les répertoires latins et grecs ?

Sélection de poèmes de John Robinson Jeffers : Boussard-JeffersAnth

Captation audio : https://webtv.univ-rouen.fr/permalink/v1253968875a0p901bbb/