Séminaire « Les minorités dans l’Espagne médiévale et moderne (XVe-XVIIe siècles) »

Cycle organisé par Rica Amran (Université de Picardie Jules Verne, Amiens) et Youssef El Alaoui (Université de Rouen Normandie – ERIAC). Les séances auront lieu sur Zoom entre 10h00 et 12h00.

13 novembre 2023
Katarzyna K. Starczewska (Università degli Studi di Napoli « L’Orientale »), « Tártaros de la Mancomunidad Polaco-Lituana, como minoría religiosa musulmana en Europa »

15 avril 2024
Teresa Martialay Sacristán (Universidad Rey Juan Carlos de Madrid), « Un estereotipo sin fundamento: bajeza moral y falta de virtud como argumento contra los conversos »

13 mai 2024
Óscar López González (Universidad de Castilla La Mancha), « Las casas y la materialidad conversa en la ciudad medieval: Toledo (aprox. 1440-1470) »

10 juin 2024
Youssef El Alaoui (Université de Rouen Normandie), « Edición de textos con ‘lupa digital’: El Catecismo de moros atribuido a Juan de Almarza, S. J. »

Fin juin 2024
Colegio de España de Paris – Cité Universitaire
Colloque du Réseau « Les minorités dans les mondes hispaniques (XVe-XVIIe siècles) »

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All about Adam, Nothing about Eve?

Journée d’étude organisée par Élodie Cassan et Laura Moaté (Université de Rouen Normandie, Département de Philosophie, ERIAC).

PRÉSENTATION

À l’époque moderne, il y a une stricte séparation de principe entre la philosophie et la théologie. On considère communément que, d’un côté, la philosophie s’occupe des affaires de la raison, tandis que, d’un autre côté, la théologie s’occupe des affaires de la foi.  Le tracé de la frontière entre foi et raison n’est pas moins, dans le détail, d’une délinéation plus complexe. En effet, des philosophes de la période donnent à des matériaux d’origine religieuse la forme de scénarios philosophiques qu’ils mettent au service de la construction de leurs objets propres. Tel est le cas de l’épisode de la Chute dans la Genèse, qui voit Adam et Eve chassés du Jardin d’Eden par Dieu à qui ils ont désobéi en mangeant le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Des philosophes modernes utilisent cet épisode comme un outil théorique pour penser les raisons de la finitude, les modalités de constitution de la vertu et les fondements du pouvoir politique. À l’aide de cette fiction, qui porte sur la question des origines de l’humanité, ils mettent en question l’écart entre le monde des hommes tel qu’il se présente à leurs yeux, et ce même monde tel qu’il pourrait ou devrait être selon eux.

L’objet de la journée est de dégager les enjeux de cette démarche intellectuelle, dans la double perspective de l’histoire de la philosophie et de l’histoire des idées dans l’Europe moderne. Pourquoi chercher à éclairer les problèmes du monde en les rapportant à une nature humaine originellement « mauvaise » ? Quelle est l’efficacité réelle de ce dispositif discursif ? Est-ce un aveu d’impuissance, justifiant l’adoption d’un point de vue conservateur sur l’ordre établi ? Est-ce l’expression d’une confiance en la capacité de l’homme à transformer son présent et à améliorer sa condition ? De ce point de vue, comment comprendre la différence de traitement réservée à Adam et à Eve ? Telles sont quelques-unes des questions que nous étudierons lors de cette journée.

PROGRAMME

9h00 — Accueil et Présentation de la journée (Élodie Cassan, Université de Rouen Normandie, Département de Philosophie)

9h30-12h30
La mise en scenario pour raisons philosophiques de l’histoire d’Adam et
Ève

  • 9h30-10h00 — Louis Rouquayrol (CNRS IHRIM, MFO), « Moment Reading-group autour d’extraits du livre I de l’Advancement of Learning de Bacon »
  • 10h00-10h30Laura Moaté (Université de Rouen Normandie, Département de Philosophie), « “Tu enfanteras dans la douleur” : Le corps féminin comme paradigme sotériologique chez les franciscains »
  • 10h30-11h00Déborah Cohen (Université de Rouen Normandie, Département d’Histoire), « Les premiers hommes et l’origine de l’inégalité : politique ou théologie. Rousseau et ses concurrents au concours de 1754″

11h00-11h20Discussions

11h20-11h40 — Pause café

  • 11h45-12h15Sandrine Parageau (Sorbonne Université, UFR d’Études Anglophones), « Moment Reading-group autour de textes de Margaret Cavendish et/ou de Makin »

12h30-14h00Déjeuner

14h30-17h30
L’histoire d’
Ève, le support culturel de questions philosophiques modernes et d’une nouvelle langue poétique

  • 14h30-15h00Sorana Corneanu (Université de Bucarest, English Department), « Logical Eve: Women and the Art of Thinking in the Late Seventeenth Century »
  • 15h00-15h30Claire Gheeraert-Graffeuille (Université de Rouen, Département d’Anglais), « La figure d’Ève dans les récits de la Création : des champions des femmes à Lucy Hutchinson »
  • 15h30-16h00Emma Bartel (Sorbonne Université, UFR d’Études Anglophones), « Comment les femmes se donnent-elles raison au XVIIe siècle ? »

16h00-16h30 Discussions

16h30-17h00 Pause-café

  • 17h00-17h30 Christopher Hamel (Université de Rouen Normandie, Département de Philosophie), « Moment Reading-group autour d’extraits du Paradis Perdu de J. Milton »

Appel à communications « Romantic Offshoots: Reassessing the Legacy of British Romanticism »

Université de Rouen Normandie, 4 octobre 2024

Eng

This one-day conference, a collaboration between ERIAC (Université de Rouen Normandie) and ERIBIA (Université de Caen Normandie), sets out to investigate new facets of the vast and varied legacy of British Romanticism. The idea of “offshoots”, reminiscent of many Romantic-period writers’ interest in botany and organic form(s), is intended to be taken broadly: as a “side shoot or branch” (stemming from or grafted onto something of which it becomes a part), but also, more generally, as anything “which originated or developed from something else”,[1] and which often breaks with its roots, veering, consciously or not, off course. This notion may be said to encompass – or branch out to – other terms which might lend themselves to fruitful lines of enquiry, such as spin-offs (byproducts or incidental results of Romanticism) and break-offs (instances of temporary or permanent rupture or discontinuity with Romanticism).

At stake is an interrogation not only of the nature of the ties between Romanticism and its descendent forms (including, but by no means limited to, overt intertextual references) but also of our understanding of what makes something “Romantic”: must it have recourse to a specific set of motifs or tropes, or to a particular mode of perception or being-in-the-world; or give voice to a revolutionary spirit or sublime subjectivity; or show its medievalist colors; or probe the processes of irony and fragmentation; or affirm the power of the imagination? Should such characteristics be seen as participating in the (re)construction of a stereotypical “Romanticism”, or do they shore up the memory of its identity? To what extent do post-Romantic works continue to inhabit a Romantic universe which sees itself “not only as a moment of the past but as a dimension of human reality whose topicality goes on manifesting itself in and around us”?[2]

The aim of this conference is therefore twofold: first, to open up a space for the reassessment of artworks which openly hark back to, riff on, reject or pay homage to their Romantic precursors, while also teasing out some of the more oblique correspondences or affinities between British Romanticism and its descendent forms; and, second, to reexamine the notion of literary inheritance itself, as it pertains to such works – particularly the ways in which many 20th– and 21st-century works, sensitive to their own anxiety of influence or “monstrous debt”,[3] willfully enter into an ambiguous relationship with the Romantic tradition. As the late Michael O’Neill, one of the most gifted readers of Romantic legacies, once observed about a line of a poem by Ted Hughes which echoes Shelley’s “To a Skylark”: “‘[I]ncomprehensible both ways’ describes how many poems in the post-Romantic tradition engage with Romantic poetry. They have it ‘both ways’, honouring the past even when tenaciously at odds with it, enacting a response of nuanced flexibility that rationalist paraphrase finds ‘incomprehensible’”.[4]

Papers might address, among other topics, the question of how 20th– and 21st-century artworks process – or disown – their Romantic inheritance, be it on aesthetic or political grounds; the various ways in which Romanticism has mutated or evolved, with particular sensitivity to underexplored theories or contexts; the reworking or calling into question of Romantic clichés; the way Romantic-period ideas or models have been reanimated in the light of contemporary concerns (such as ecology and the global climate crisis); or the way in which Romanticism and its offshoots have been adapted to new media and genres (including comic books, television series, sci-fi, heroic fantasy, etc.).

Paper proposals (approximately 300 words) with a brief bio-bibliography should be sent to Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) and Oriane Monthéard (oriane.montheard@univ-rouen.fr) by 15 April 2024. A selection of papers will be published.

Fr

Cette journée d’étude, issue d’une collaboration entre les laboratoires ERIAC (Université de Rouen Normandie) et ERIBIA (Université de Caen Normandie), a pour objectif d’explorer les formes multiples et/ou nouvelles que prend l’héritage romantique britannique dans la littérature et les arts qui lui sont postérieurs. On peut ainsi envisager cet héritage sous l’angle de la ramification ou du rejet, qui n’est pas sans rappeler l’intérêt de nombreux auteurs romantiques pour la botanique et la dimension organique de l’œuvre, et examiner comment les textes romantiques ont pu générer des créations que l’on peut voir comme autant de branches nouvelles ou secondaires dans une arborescence littéraire. Aussi, de même qu’un rejet peut être détaché du pied mère, les œuvres qui émaneraient du romantisme posent la question de leur filiation, plus ou moins directe, assumée ou non, avec les textes ou la pensée romantique : se présentent-elles comme des créations dérivées du romantisme ou se construisent-elles au contraire dans la rupture avec lui ou en réaction à ce qui le caractérise ?

Il est alors nécessaire, avant tout, de s’interroger non seulement sur la nature du lien que ces œuvres entretiennent avec le romantisme, en-dehors d’une intertextualité directe, même si elle est à prendre en compte, mais aussi sur ce qui pourrait définir l’ascendance romantique d’une œuvre contemporaine: des motifs et images spécifiques, un être-au-monde, un mode de perception, l’esprit révolutionnaire, un rapport à l’Histoire, la naissance de la subjectivité, la voix lyrique, le médiévalisme, la réflexion sur l’imagination ? Ces caractéristiques, qui ne sont que des exemples, participent-elles à la (re)construction d’une vision stéréotypée du romantisme ou contribuent-elles à entretenir la mémoire de son identité ? Plus généralement, en quoi ces œuvres seraient-elles la preuve que l’univers romantique doit se voir « non pas seulement comme un moment du passé, mais comme une dimension de la réalité humaine, dont l’actualité ne cesse de s’annoncer en nous et autour de nous » ?[2]

Le but de cette journée d’étude sera donc double : tout d’abord, on s’intéressera à la réévaluation d’œuvres qui se réclament du romantisme, lui rendent hommage et/ou le rejettent, en étudiant les affinités – parfois indirectes ou révélées par le regard critique – avec les textes ou la pensée romantiques. Aussi, il s’agira d’examiner la notion même d’héritage et ses diverses facettes. Celles-ci peuvent certes prendre la forme d’une angoisse de l’influence ou d’une « dette incommensurable »[3], mais aussi et plus largement celle d’un rapport ambigu avec la tradition et les représentations romantiques, comme le formule Michael O’Neill à propos d’un texte de Ted Hughes qui fait écho à ‘To a Skylark’ de Shelley : « ‘[I]ncomprehensible both ways’ describes how many poems in the post-Romantic tradition engage with Romantic poetry. They have it ‘both ways’, honouring the past even when tenaciously at odds with it, enacting a response of nuanced flexibility that rationalist paraphrase finds ‘incomprehensible’ »[4].

Les propositions pourront porter, entre autres, sur la façon dont les œuvres postérieures au romantisme revendiquent ou au contraire renient leur parenté avec le romantisme, sur le plan esthétique et/ou politique; les mutations et transformations que la culture ou l’identité romantique a pu subir, la construction et/ou la remise en question des clichés romantiques; les modalités selon lesquelles des idées ou les modèles romantiques ont été revisités et ravivés par des préoccupations contemporaines (comme l’écologie et la crise climatique); ou encore la manière dont le romantisme et ses ramifications ont été adaptés à de nouveaux médias et de nouveaux genres, tels que la bande dessinée, les séries, le genre de l’heroic fantasy ou la littérature de science-fiction.

Les propositions de communications (300 mots environ), ainsi qu’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) et Oriane Monthéard (oriane.montheard@univ-rouen.fr) avant le 15 avril 2024. Une sélection des articles issue des communications donnera lieu à une publication.

Notes

[1] Oxford English Dictionary, https://doi.org/10.1093/OED/7468471588.

[2] Georges Gusdorf, Le romantisme I, Paris: Payot & Rivages, 1993, p. 8 (our translation).

[3] See Damian Walford Davies and Richard Marggraf-Turley (eds.), The Monstrous Debt: Modalities of Romantic Influence in Twentieth-Century Literature, Detroit, MI: Wayne State University Press, 2006.

[4] Michael O’Neill, The All-Sustaining Air: Romantic Legacies and Renewals in British, American, and Irish Poetry since 1900, Oxford: Oxford University Press, 2007, p. 4.

Normes émergentes dans les dictionnaires d’anglais du monde

L’élaboration de dictionnaires dans des pays anciennement colonisés par la Grande-Bretagne est un acte politique fort qui entérine l’existence de références et de normes de certaines variétés d’anglais dites du monde (World Englishes ou grassroots Englishes), appartenant au Cercle Extérieur de la diffusion de l’anglais de Kachru.

Cette communication examinera plusieurs dictionnaires de pays d’Afrique de l’Ouest (Cameroun et Nigéria) et de l’Ouganda sous le prisme de l’éloignement du centre linguistique de référence représenté par l’Oxford English Dictionary.

Quels questionnements spécifiques posent la proximité avec des langues non européennes, notamment en termes de graphie des entrées ? Qu’est-ce que des lexicographes profanes réalisent, et en quoi leurs réalisations témoignent d’une poiétique particulière ? Quels choix et quels discours sont tenus dans les dictionnaires sur ces anglais du monde ?

Laura Goudet est maîtresse de conférences en linguistique anglaise à l’Université de Rouen Normandie (ERIAC-UR 4705).

Politique d’un genre : la romance de langue anglaise du XVIIIe au XXIe siècle

Cette séance à trois voix du séminaire « littérature et politique » sera consacrée à Politique d’un genre : la romance de langue anglaise du XVIIIe au XXIe siècle.

Marc Martinez (Université de Rouen Normandie – ERIAC) : « The Female Quixote de Charlotte Lennox (1752): roman satirique et romance politique »

Myriam Boussahba-Bravard (Université du Havre Normandie – GRIC) : « Écrire l’histoire dans la romance Régence »

Florence Cabaret (Rouen – ERIAC) :  « Dimensions politiques de la romance sentimentale dans Unmarriageable (2019) de Soniah Kamal et Ayesha At Last (2019) de Uzma Jalaluddin »

Marc Martinez est professeur de littérature anglaise à l’université de Rouen Normandie. Il est co-auteur d’un ouvrage, La Satire (2000), a publié des articles sur le comique dans la littérature du XVIIIe siècle ainsi que sur la satire graphique. Il a également contribué à des ouvrages en français et en anglais sur différents aspects du théâtre au XVIIIe siècle.

Bibliographie

  • Fuchs, Barbara. Romance. London: Routledge, 2004.
  • Keymer, Thomas ed. “Prose Fiction in English from the Origins of Print to 1750.” The Oxford History of the Novel in English, Vol.1. Oxford: OUP, 2007.
  • Lennox, Charlotte. The Female Quixote or, The Adventures of Arabella. Ed. Amanda Gilroy and Wil Verhoeven. London: Penquin Classics, 2006.
  • Millet, Baudoin« Novel et Romance. » Cercles 16.2 (2006) : 86-95
  • Schaeffer, Jean-Marie. « La catégorie du romanesque. » Ed. Gilles Declercq et Michel Murat. Le romanesque. Paris : Presses de la Sorbonne nouvelle, 2004.

Myriam Boussahba-Bravard est Professeure d’histoire britannique à l’Université Le Havre Normandie, et directrice du laboratoire GRIC-EA 4314, Overseas Research Fellow de Churchill College, Cambridge University (RU). Elle poursuit sa recherche en histoire des femmes et du genre au cours du long dix-neuvième siècle, principalement sur les questions de citoyenneté (nationale, impériale, postcoloniale) : son dernier ouvrage codirigé Les Frontières de la citoyenneté est paru aux Presses U. Rennesen janvier 2024.  Après avoir consacré de nombreuses publications à la campagne d’émancipation des Anglaises, dont Suffrage Outside Suffragism. Women’s Vote in Britain, 1880-1914 (Palgrave, 2007), elle a été conseillère historique pour le documentaire TV “Les suffragettes : ni paillassons ni prostituées” de Michèle Dominici (Arte, 2012). Elle travaille actuellement sur le premier internationalisme féminin du côté des Anglaises et s’intéresse à leurs congrès : en 1893 à Chicago (Relations internationales 164 PUF, 2016) et en 1908 à Amsterdam (« Transnational Languages of Western Internationalism », Engendering Transnational Transgressions, Routledge, 2020). Elle a codirigé avec Rebecca Rogers Women in International Exhibitions 1876-1937 (Routledge, 2018) ainsi qu’avec 11 collègues, L’Europe des femmes XVIIIe-XXIe siècle (Perrin, 2017). En 2021, elle a publié en codirection Qu’est-ce que l’intersectionnalité ? (Petite Bibliothèque Payot, 2021) et en solo un article « Le roman sentimental historique Regency entre continuités et ruptures (2000-2020) » (Le Temps des médias, n° 37, 2021/2, 2021).  Elle monte actuellement un projet collaboratif de recherche sur la romance, populaire et transnationale. Professeure invitée à Cambridge en 2019, 2020 et 2022, elle a commencé un nouveau projet (2020-2027) sur l’écriture de soi appliquée aux masculinités politiques britanniques avant la Première Guerre mondiale ; elle travaille sur le journal intime de William Bull écrit entre 1876 et 1931.

Florence Cabaret est maître de conférences à l’université de Rouen (Normandie, France) et membre du groupe de recherche interdisciplinaire ERIAC. Après un doctorat consacré au statut de la fiction dans les romans de Salman Rushdie, elle a travaillé sur un certain nombre de romans et films de la diaspora indo-pakistanaise anglophone, sans oublier les séries télévisées britanniques et américaines mettant en scène des personnages issus de cette même diaspora. Elle a coédité plusieurs ouvrages collectifs tels que Mauvaises Langues ! (2013) avec Nathalie Vienne-Guerrin, Retranslating Children’s Literature (2014) avec Virginie Douglas, et plusieurs numéros de la revue en ligne TV/Series (sur revue.org) avec Sylvaine Bataille et Claire Cornillon. Elle est également la traductrice des romans de Hanif Kureishi et de Chloé Hooper (publiés chez Christian Bourgois).

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Actualités de la recherche en Humanités numériques

Journée organisée  par Yohann Deguin, Tony Gheeraert (Université de Rouen Normandie – CEREdI) et Mélanie Lucciano (Université de Rouen Normandie – ERIAC)

10h00Accueil

Présidence de séance : Tony Gheeraert (Université de Rouen Normandie – CEREdI)

10h30-11h30Michael Sinatra (Université de Montréal), « De l’intermédialité aux humanités numériques : relire The Hours de Michael Cunningham »

11h30-12h30Guido Milanese (Université de Milan Sacré-Cœur), « Quantité et qualité. Un débat fondateur dans l’histoire de la philologie computationnelle »

Présidence de séance : Yohann Deguin (Université de Rouen Normandie – CEREdI), Mélanie Lucciano (Université de Rouen Normandie – ERIAC)

14h30-15h10Karine Abiven (Sorbonne Université) : Rajeunir une « vieille » actualité : l’atout du numérique pour l’accès aux tracts politiques de la Fronde (1648-1653)

15h10- 15h50François Vanoosthuyse (Université de Rouen Normandie – CEREdI) : « Le site Flaubert »

15h50-16h30Benoît Roux (Université de Rouen Normandie – ERIAC) : « De la biographie à la prosopographie d’objets : perspectives numériques pour une histoire matérielle des relations franco-autochtones (XVIe-XVIIIe siècles) »

16h30-16h45 Conclusions de la journée

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Les Dionysies 2024 : le festival de théâtre antique à Paris

Cette année, nous fêtons les 30 ans de la compagnie Démodocos et, dans le cadre du spectacle La Naissance des jeux, nous proposons la 1e Olympique de Pindare, créée en -476, l’année de la victoire de Hiéron de Syracuse à la course de chevaux. Nous fêterons donc les 2500 ans de cette victoire aux Jeux Olympiques et les 2800 ans de la fondation des mêmes Jeux, célébrés en l’honneur de Zeus ! Comme de bien entendu, les choreutes chanteront le grec ancien de Pindare mis en musique par François Cam et dont Fantine Cavé-Radet a écrit la chorégraphie. Votre serviteur a déployé tous ses efforts pour la traduire d’une façon qui soit rythmiquement superposable aux strophes grecques. Les aèdes scanderont, chanteront, danseront : si vous n’avez jamais entendu une ode de Pindare, c’est l’occasion ou jamais… Et en première partie, deux aèdes viendront dire la course de chars proposée par Achille en l’honneur de son compagnon défunt Patrocle (23 mars). Une quarantaine de jeunes d’une classe de collège de Jacques Decour viendront même se frotter à la scansion pour accompagner les aèdes le 27 mars.

Pour rester en phase avec notre malheureux siècle, nous proposons une Anthologie du désastre d’après les Anciens. Après un sauvetage chez Eschyle, dans le Prométhée, les hommes ont proliféré, d’où les souffrances de la Terre. Zeus a voulu la soulager de ce fardeau en lançant la guerre de Troie. Renaîtrons-nous pour un nouveau cycle ? Perséphone enlevée précipitera-t-elle le monde des dieux et des hommes dans la famine ? Reverrons-nous les races d’Hésiode se succéder jusqu’à la cinquième ? Un cataclysme, nouveau déluge inondant la terre, ou pandémie pestilentielle athénienne, évoquée par Thucydide, et par Lucrèce dans les hexamètres de notre cher Guillaume Boussard, emportera-t-il l’humanité fragile et insensée ? (23 mars)

La poésie reste à l’honneur avec Homère, car les aèdes dont la mémoire aura résisté depuis le marathon intégral 2023 viendront scander leur chant odysséen (30-31 mars), mais auparavant nous aurons consacré une soirée chantée et dansée sur la lyre-tortue, aux poèmes de Sappho le 21 mars, puis, le lendemain, une autre soirée où Aymeric Münch lèvera le voile sur les secrets de sa traduction de Virgile en hexamètres.

Le théâtre sera là, avec Antigone de Sophocle (27 mars), les Bacchantes d’Euripide (28 mars) et les Perses d’Eschyle (29 mars).

Le théâtre, grâce aux amis Hugues Badet, Philippe Cotten et Stéphane Poliakov, s’emparera de Platon, dont il réactivera la dialectique à travers Euthyphron (30 mars) et Ion (31 mars) !

Et une soirée en images sera proposée par un étudiant passionné de Platon et de langue grecque : ce sera Protagoras (18 mars).

D’autres surprises vous attendent. Bonnes Dionysies 2024 !

Philippe Brunet, directeur artistique des Dionysies

PROGRAMME

Lundi 18 mars 2024, Sorbonne, amphi Richelieu

19h30 — « Ciné-débat : Protagoras de Platon ». Projection en grec ancien avec sous-titres français. Introduction par Marie-Pierre Noël, Pierre Pontier et David Lefebvre (Sorbonne Université). Discussion avec le réalisateur Louis-Jean Tissot et les acteurs Alex Meyer, Angeliki Boikou, Antoine Régnier, Valentin Hiegel. Entrée gratuite sur réservation.

Jeudi 21 mars 2024 , Sorbonne, amphi Richelieu

20h00 — « Sappho, Chants anciens, danses nouvelles ». Par Philippe Brunet. Avec Diane-Iris Ricaud, Romane Lavoisier, Félix Chaissac.

Vendredi 22 mars 2024, Sorbonne, Salle des Actes

19h00 — « Les Chants de la Terre, ou pourquoi traduire Virgile aujourd’hui ». Conférence-récital, par Aymeric Münch : Les Géorgiques, un chant rythmé comme le galop d’une « cavale à la bouche écumante ».

Samedi 23 mars 2024

15h15, BNF, site Richelieu, salle de conférence — »Paul Claudel traducteur de L’Orestie ». Conférence, par Philippe Brunet, pour la société Paul Claudel (entrée libre).

18h00-20h00, Campus PMC (Jussieu), amphi 25 — « Sur l’extinction de l’humaine race : une anthologie antique du désastre ».

  • Extraits d’Homère, Hésiode, Hymne à Déméter, par Philippe Brunet.
  • « Navires en feu » (Iliade XVI), par Nicolas Lakshmanan.
  • « La peste d’Athènes », d’après Thucydide, « La Guerre du Péloponnèse », par Dido Lykoudis.
  • « La peste d’Athènes, vue par Lucrèce », par Guillaume Boussard, François Cam et Susie Vusbaumer. La Guerre civile de Lucain, par Anne-Iris Muñoz

20h30 — « La naissance des Jeux, de Troie à Olympie ».

  • Prélude : Hymne delphique à Apollon, avec l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université. François Cam (direction musicale). Fantine Cavé-Radet (chorégraphie).
  • Homère, Iliade XXIII, « La course de chars », avec Yanis Cleret et Susie Vusbaumer.
  • Pindare, Première Olympique, Création 2024, par le Théâtre Démodocos et l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université.

25 mars-5 avril 2025, foyer étudiant du Campus PMC (Jussieu)
Exposition Damien Gète / Épiméthée, d’après le Protagoras de Platon.

Mercredi 27 mars 2024, Lycée Jacques Decour

17h00 — « La naissance des Jeux, de Troie à Olympie ».

  • Prélude : Hymne delphique à Apollon.
    Avec les élèves de 3e de Jacques Decour (dir. Gaëlle Martineau) et l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université.
  • Homère, Iliade XXIII, La course de chars, avec Yanis Cleret et Susie Vusbaumer.
  • Pindare, Première Olympique, par le Théâtre Démodocos.

20h00 — Sophocle, Antigone, par le Théâtre Démodocos.

Jeudi 28 mars 2024, Lycée Jacques Decour

18h00 — « Ἡ ποικιλῳδὸς Σφίγξ – La Sphinx au chant multicolore », par Anne-Iris Muñoz, musique François Cam, danse Diane-Iris Ricaud.

20h00 — Euripide, Les Bacchantes. Reprise de la création de 2012. Jeu de masque conduit par Susie Vusbaumer. Avec l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université.

Vendredi 29 mars 2024, Lycée Jacques Decour

20h00 — Eschyle, Les Perses, par le Théâtre Démodocos.

Samedi 30 mars 2024, Lycée Jacques Decour

« Homère, L’Odyssée : Les chants sauvegardés ».

  • Prologue, par Philippe Brunet.
  • Chant 6 « Nausicaa », par Aurélie Zygel.
  • Chant 8 « Au banquet des Phéaciens », par Nicolas Lakshmanan.
  • Chant 9 « Le Cyclope », par Henrri de Sabates.
  • Chant 11 « Le pays des morts », par Guillaume Boussard, Léonore Kirchhoff, Sophie Rochefort-Guillouet.

20h30 — Platon, Euthyphron. Dialogue mis en scène et interprété par Hugues Badet et Stéphane Poliakov.

Dimanche 31 mars 2024, Nouveau Théâtre de l’Atalante

14h00-18h00 — « Homère, L’Odyssée : Les chants sauvegardés »

  • Chant 13 « Réveil d’Ulysse à Ithaque », par Anne-Iris Muñoz.
  • Chant 14 « Un mendiant chez Eumée », par Hubert Devos.
  • Chant 16 (extrait) « Les prétendants », Dominique Ros de la Grange.
  • Chant 21 « L’épreuve de l’arc », par Dido Lykoudis, Martin Rellé, Félix Chaissac, Romane Lavoisier.

18h00Le Retour d’Ulysse, une traversée de L’Odyssée, par Philippe Brunet, voix et lyre, et Alain Michon, son et composition sonore.

20h00 — Ion de Platon, par le Studio A : quel est l’art du rhapsode, que sait-il, que fait-il ?

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