L’esthétisme britannique (1860-1900). Peinture, littérature et critique d’art

Auteur : Anne-Florence Gillard-Estrada & Xavier Giudicelli (dir.)
N° ISBN : 978-2-37496-103-3
Editeur : Éditions et presses universitaires de Reims

Corps sensuels et alanguis, harmonie des formes et des couleurs, culte de la beauté et de la sensation: c’est au Royaume-Uni, au cours du dernier tiers du règne de Victoria (1837-1901), que naît l’esthétisme, sur lequel cet ouvrage a l’ambition d’offrir un éclairage pour un public francophone.

Courant artistique et littéraire multiple et contradictoire, associé à des peintres tels que Burne-Jones, Leighton, ou Whistler, à des écrivains comme Pater, Ruskin, Swinburne ou Wilde, l’esthétisme est à la fois intrinsèquement britannique – fondé sur un prolongement de l’art préraphaélite et le rejet d’une industrialisation qui a radicalement transformé les paysages et les modes de vie du Royaume-Uni au fil du xixe siècle — et résolument européen, puisant ses sources dans la philosophie allemande et chez des écrivains français comme Baudelaire ou Gautier. Le mouvement esthétique est également trans-artistique et ne saurait se saisir qu’à travers la mise en regard du texte et de l’image — l’étude de l’influence réciproque de la peinture et de la littérature et l’examen d’une critique d’art subjective et créatrice.

Ce volume se propose de cerner les contours de ce mouvement polymorphe, qui trouble les genres et les catégories, à travers la traduction richement annotée de quelques-uns des écrits critiques clefs qui en définissent ou en illustrent les principes. La seconde partie de l’ouvrage réunit quatre études rédigées par des spécialistes du champ. Elles portent sur les motifs fondateurs de l’esthétisme et interrogent les rapports inter-artistiques au cœur d’un mouvement qui se situe au seuil de la modernité et dont l’influence excède les frontières strictes du Royaume-Uni.

Volume 12 de la collection Héritages Critiques sous la direction d’Anne-Florence Gillard-Estrada (Université de Rouen Normandie – ERIAC) et Xavier Giudicelli (Université de Reims Champagne-Ardenne – CIRLEP).

SOMMAIRE

Contextes
par Anne-Florence Gillard-Estrada et Xavier Giudicelli

Préface
par Anne-Florence Gillard-Estrada et Xavier Giudicelli

Textes

  • Sidney Colvin, « Peintres et peintures anglais de 1867 » (Fortnightly Review 2, octobre 1867)
    Trad. X. Giudicelli, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
  • Algernon Charles Swinburne, « Remarques à propos de quelques tableaux de 1868 » (1868)
    Trad. P. Morère et S. Scarpa, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
  • Oscar Wilde, « La Grosvenor Gallery » (Dublin University Magazine 90, juillet 1877)
    Trad. X. Giudicelli, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
  • Oscar Wilde, « La Grosvenor Gallery » (Saunders’ Irish Daily News, 5 mai 1879)
    Trad. X. Giudicelli, notes A.-F. Gillard-Estrada et X. Giudicelli
  • John Ruskin, « Deuxième conférence : Les écoles de peinture mythique, E. Burne-Jones et G.F. Watts » (prononcée les 12 et 16 mai 1883)
    Trad. et notes L. Roussillon-Constanty

Études critiques

  • Anne-Florence Gillard-Estrada, La critique d’art esthétique de Walter Pater
  • Laurence Roussillon-Constanty, « Eyes to wonder and tongue to praise » : John Ruskin et Burne-Jones, un peintre moderne dans l’œil du critique
  • François Ropert, « Ma main, blanche rose, / Se déclôt sur la neige immaculée », ou la beauté du geste dans plusieurs études de main d’Algernon Charles Swinburne
  • Clément Dessy, Swinburne en partage chez les écrivains belges de la fin-de-siècle : de la sensibilité au sadisme esthétique

Annexes

  • Glossaire des principaux artistes et critiques d’art cités
  • Bibliographie sélective
  • Index des noms et des principales oeuvres associées à l’esthétisme

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