L’art du roman d’Adam Thirlwell : vers une esthétique de la désinvolture ?

Date : 15 novembre 2019
Horaire : 14h00-18h00
Lieu : IRIHS | 2e étage - Salle 2 | Mont-Saint-Aignan

Soutenance de thèse de M. Florian Beauvallet

« L’art du roman d’Adam Thirlwell : vers une esthétique de la désinvolture ? »

Jury :

  • Madame Isabelle DAUNAIS (Université McGill, rapporteur)
  • Monsieur Jean-Michel GANTEAU (Université Paul Valéry, Montpellier 3, rapporteur)
  • Madame Vanessa GUIGNERY (École Normale Supérieure, Lyon)
  • Madame Velichka D. IVANOVA (Collège Daniel Mayer)
  • Madame Anne-Laure TISSUT (Université de Rouen Normandie, directrice de thèse)

Résumé : Forme impure et irrévérente dans l’œuvre du romancier Adam Thirlwell, le roman manifeste des affinités avec l’attitude désinvolte. Chez Thirlwell, la désinvolture semble être une modalité spécifique de l’esprit du roman européen tel que Kundera le définit : un roman à la croisée des registres et des tonalités, capable de dévoiler des territoires existentiels délaissés, ou inconnus. Cette thèse interroge la valeur esthétique de la désinvolture chez Thirlwell, à la fois mode de représentation et mode de connaissance. En tant que pensée de l’écart et du désengagement, la désinvolture se manifeste à travers l’invention et le recyclage de catégories littéraires, visant à rendre compte du rapport au monde oxymorique que l’homme moderne entretient avec le monde – monde où les contraires se jouxtent et se confondent, la gravité se muant en légèreté, le tragique en comique. On propose ainsi d’étudier dans quelles mesures la désinvolture influence une qualité de vision où la réalité assume ses qualités contradictoires et ironiques, laissant envisager les contours de ce que l’on propose de nommer le « réalisme co(s)mique ».