Claudia Serban : « La surprise comme modification de l’espace logique (sur la construction narrative d’Alice in Wonderland) »

Intervention de Claudia Serban
(Fondation Thiers / CNRS – Archives Husserl)

lors du colloque

« La surprise dans le langage et dans les langues », les 21 et 22 mars 2014 (Maison de l’université ; programme : http://eriac.univ-rouen.fr/la-surprise-dans-le-langage-et-dans-les-langues/)

Lienhttps://webtv.univ-rouen.fr/videos/permalink/v12514dfcf20102g6bho/

RésuméDans le Tractatus de Wittgenstein, nous lisons cette affirmation sans droit d’appel: « dans la logique, il ne peut pas y avoir de surprise (Darum kann es in der Logik nie Überraschungen geben) » (proposition 6.1251). Nous tenterons, en prenant appui sur l’œuvre littéraire de Charles Lutwidge Dodgson (mathématicien et logicien oxonien du XIXe siècle connu sous le pseudonyme Lewis Carroll), de montrer que le rôle de la surprise est précisément de mettre la logique à l’épreuve de ses limites. En analysant la construction littéraire d’Alice in Wonderland, nous nous intéresserons à la manière dont la surprise intervient (textuellement) dans la narration en bouleversant l’espace logique de la familiarité afin d’entériner l’autonomie alogique du domaine de la fiction.