Séminaire « Les minorités dans l’Espagne médiévale et moderne (XVe-XVIIe siècles) »

Cycle organisé par Rica Amran (Université de Picardie Jules Verne, Amiens) et Youssef El Alaoui (Université de Rouen Normandie – ERIAC). Les séances auront lieu sur Zoom entre 10h00 et 12h00.

13 novembre 2023
Katarzyna K. Starczewska (Università degli Studi di Napoli « L’Orientale »), « Tártaros de la Mancomunidad Polaco-Lituana, como minoría religiosa musulmana en Europa »

15 avril 2024
Teresa Martialay Sacristán (Universidad Rey Juan Carlos de Madrid), « Un estereotipo sin fundamento: bajeza moral y falta de virtud como argumento contra los conversos »

13 mai 2024
Óscar López González (Universidad de Castilla La Mancha), « Las casas y la materialidad conversa en la ciudad medieval: Toledo (aprox. 1440-1470) »

10 juin 2024
Youssef El Alaoui (Université de Rouen Normandie), « Edición de textos con ‘lupa digital’: El Catecismo de moros atribuido a Juan de Almarza, S. J. »

Fin juin 2024
Colegio de España de Paris – Cité Universitaire
Colloque du Réseau « Les minorités dans les mondes hispaniques (XVe-XVIIe siècles) »

VISIOCONFÉRENCE
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Appel à communications « Romantic Offshoots: Reassessing the Legacy of British Romanticism »

Université de Rouen Normandie, 4 octobre 2024

Eng

This one-day conference, a collaboration between ERIAC (Université de Rouen Normandie) and ERIBIA (Université de Caen Normandie), sets out to investigate new facets of the vast and varied legacy of British Romanticism. The idea of “offshoots”, reminiscent of many Romantic-period writers’ interest in botany and organic form(s), is intended to be taken broadly: as a “side shoot or branch” (stemming from or grafted onto something of which it becomes a part), but also, more generally, as anything “which originated or developed from something else”,[1] and which often breaks with its roots, veering, consciously or not, off course. This notion may be said to encompass – or branch out to – other terms which might lend themselves to fruitful lines of enquiry, such as spin-offs (byproducts or incidental results of Romanticism) and break-offs (instances of temporary or permanent rupture or discontinuity with Romanticism).

At stake is an interrogation not only of the nature of the ties between Romanticism and its descendent forms (including, but by no means limited to, overt intertextual references) but also of our understanding of what makes something “Romantic”: must it have recourse to a specific set of motifs or tropes, or to a particular mode of perception or being-in-the-world; or give voice to a revolutionary spirit or sublime subjectivity; or show its medievalist colors; or probe the processes of irony and fragmentation; or affirm the power of the imagination? Should such characteristics be seen as participating in the (re)construction of a stereotypical “Romanticism”, or do they shore up the memory of its identity? To what extent do post-Romantic works continue to inhabit a Romantic universe which sees itself “not only as a moment of the past but as a dimension of human reality whose topicality goes on manifesting itself in and around us”?[2]

The aim of this conference is therefore twofold: first, to open up a space for the reassessment of artworks which openly hark back to, riff on, reject or pay homage to their Romantic precursors, while also teasing out some of the more oblique correspondences or affinities between British Romanticism and its descendent forms; and, second, to reexamine the notion of literary inheritance itself, as it pertains to such works – particularly the ways in which many 20th– and 21st-century works, sensitive to their own anxiety of influence or “monstrous debt”,[3] willfully enter into an ambiguous relationship with the Romantic tradition. As the late Michael O’Neill, one of the most gifted readers of Romantic legacies, once observed about a line of a poem by Ted Hughes which echoes Shelley’s “To a Skylark”: “‘[I]ncomprehensible both ways’ describes how many poems in the post-Romantic tradition engage with Romantic poetry. They have it ‘both ways’, honouring the past even when tenaciously at odds with it, enacting a response of nuanced flexibility that rationalist paraphrase finds ‘incomprehensible’”.[4]

Papers might address, among other topics, the question of how 20th– and 21st-century artworks process – or disown – their Romantic inheritance, be it on aesthetic or political grounds; the various ways in which Romanticism has mutated or evolved, with particular sensitivity to underexplored theories or contexts; the reworking or calling into question of Romantic clichés; the way Romantic-period ideas or models have been reanimated in the light of contemporary concerns (such as ecology and the global climate crisis); or the way in which Romanticism and its offshoots have been adapted to new media and genres (including comic books, television series, sci-fi, heroic fantasy, etc.).

Paper proposals (approximately 300 words) with a brief bio-bibliography should be sent to Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) and Oriane Monthéard (oriane.montheard@univ-rouen.fr) by 15 April 2024. A selection of papers will be published.

Fr

Cette journée d’étude, issue d’une collaboration entre les laboratoires ERIAC (Université de Rouen Normandie) et ERIBIA (Université de Caen Normandie), a pour objectif d’explorer les formes multiples et/ou nouvelles que prend l’héritage romantique britannique dans la littérature et les arts qui lui sont postérieurs. On peut ainsi envisager cet héritage sous l’angle de la ramification ou du rejet, qui n’est pas sans rappeler l’intérêt de nombreux auteurs romantiques pour la botanique et la dimension organique de l’œuvre, et examiner comment les textes romantiques ont pu générer des créations que l’on peut voir comme autant de branches nouvelles ou secondaires dans une arborescence littéraire. Aussi, de même qu’un rejet peut être détaché du pied mère, les œuvres qui émaneraient du romantisme posent la question de leur filiation, plus ou moins directe, assumée ou non, avec les textes ou la pensée romantique : se présentent-elles comme des créations dérivées du romantisme ou se construisent-elles au contraire dans la rupture avec lui ou en réaction à ce qui le caractérise ?

Il est alors nécessaire, avant tout, de s’interroger non seulement sur la nature du lien que ces œuvres entretiennent avec le romantisme, en-dehors d’une intertextualité directe, même si elle est à prendre en compte, mais aussi sur ce qui pourrait définir l’ascendance romantique d’une œuvre contemporaine: des motifs et images spécifiques, un être-au-monde, un mode de perception, l’esprit révolutionnaire, un rapport à l’Histoire, la naissance de la subjectivité, la voix lyrique, le médiévalisme, la réflexion sur l’imagination ? Ces caractéristiques, qui ne sont que des exemples, participent-elles à la (re)construction d’une vision stéréotypée du romantisme ou contribuent-elles à entretenir la mémoire de son identité ? Plus généralement, en quoi ces œuvres seraient-elles la preuve que l’univers romantique doit se voir « non pas seulement comme un moment du passé, mais comme une dimension de la réalité humaine, dont l’actualité ne cesse de s’annoncer en nous et autour de nous » ?[2]

Le but de cette journée d’étude sera donc double : tout d’abord, on s’intéressera à la réévaluation d’œuvres qui se réclament du romantisme, lui rendent hommage et/ou le rejettent, en étudiant les affinités – parfois indirectes ou révélées par le regard critique – avec les textes ou la pensée romantiques. Aussi, il s’agira d’examiner la notion même d’héritage et ses diverses facettes. Celles-ci peuvent certes prendre la forme d’une angoisse de l’influence ou d’une « dette incommensurable »[3], mais aussi et plus largement celle d’un rapport ambigu avec la tradition et les représentations romantiques, comme le formule Michael O’Neill à propos d’un texte de Ted Hughes qui fait écho à ‘To a Skylark’ de Shelley : « ‘[I]ncomprehensible both ways’ describes how many poems in the post-Romantic tradition engage with Romantic poetry. They have it ‘both ways’, honouring the past even when tenaciously at odds with it, enacting a response of nuanced flexibility that rationalist paraphrase finds ‘incomprehensible’ »[4].

Les propositions pourront porter, entre autres, sur la façon dont les œuvres postérieures au romantisme revendiquent ou au contraire renient leur parenté avec le romantisme, sur le plan esthétique et/ou politique; les mutations et transformations que la culture ou l’identité romantique a pu subir, la construction et/ou la remise en question des clichés romantiques; les modalités selon lesquelles des idées ou les modèles romantiques ont été revisités et ravivés par des préoccupations contemporaines (comme l’écologie et la crise climatique); ou encore la manière dont le romantisme et ses ramifications ont été adaptés à de nouveaux médias et de nouveaux genres, tels que la bande dessinée, les séries, le genre de l’heroic fantasy ou la littérature de science-fiction.

Les propositions de communications (300 mots environ), ainsi qu’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) et Oriane Monthéard (oriane.montheard@univ-rouen.fr) avant le 15 avril 2024. Une sélection des articles issue des communications donnera lieu à une publication.

Notes

[1] Oxford English Dictionary, https://doi.org/10.1093/OED/7468471588.

[2] Georges Gusdorf, Le romantisme I, Paris: Payot & Rivages, 1993, p. 8 (our translation).

[3] See Damian Walford Davies and Richard Marggraf-Turley (eds.), The Monstrous Debt: Modalities of Romantic Influence in Twentieth-Century Literature, Detroit, MI: Wayne State University Press, 2006.

[4] Michael O’Neill, The All-Sustaining Air: Romantic Legacies and Renewals in British, American, and Irish Poetry since 1900, Oxford: Oxford University Press, 2007, p. 4.

Normes émergentes dans les dictionnaires d’anglais du monde

L’élaboration de dictionnaires dans des pays anciennement colonisés par la Grande-Bretagne est un acte politique fort qui entérine l’existence de références et de normes de certaines variétés d’anglais dites du monde (World Englishes ou grassroots Englishes), appartenant au Cercle Extérieur de la diffusion de l’anglais de Kachru.

Cette communication examinera plusieurs dictionnaires de pays d’Afrique de l’Ouest (Cameroun et Nigéria) et de l’Ouganda sous le prisme de l’éloignement du centre linguistique de référence représenté par l’Oxford English Dictionary.

Quels questionnements spécifiques posent la proximité avec des langues non européennes, notamment en termes de graphie des entrées ? Qu’est-ce que des lexicographes profanes réalisent, et en quoi leurs réalisations témoignent d’une poiétique particulière ? Quels choix et quels discours sont tenus dans les dictionnaires sur ces anglais du monde ?

Laura Goudet est maîtresse de conférences en linguistique anglaise à l’Université de Rouen Normandie (ERIAC-UR 4705).

Les Dionysies 2024 : le festival de théâtre antique à Paris

Cette année, nous fêtons les 30 ans de la compagnie Démodocos et, dans le cadre du spectacle La Naissance des jeux, nous proposons la 1e Olympique de Pindare, créée en -476, l’année de la victoire de Hiéron de Syracuse à la course de chevaux. Nous fêterons donc les 2500 ans de cette victoire aux Jeux Olympiques et les 2800 ans de la fondation des mêmes Jeux, célébrés en l’honneur de Zeus ! Comme de bien entendu, les choreutes chanteront le grec ancien de Pindare mis en musique par François Cam et dont Fantine Cavé-Radet a écrit la chorégraphie. Votre serviteur a déployé tous ses efforts pour la traduire d’une façon qui soit rythmiquement superposable aux strophes grecques. Les aèdes scanderont, chanteront, danseront : si vous n’avez jamais entendu une ode de Pindare, c’est l’occasion ou jamais… Et en première partie, deux aèdes viendront dire la course de chars proposée par Achille en l’honneur de son compagnon défunt Patrocle (23 mars). Une quarantaine de jeunes d’une classe de collège de Jacques Decour viendront même se frotter à la scansion pour accompagner les aèdes le 27 mars.

Pour rester en phase avec notre malheureux siècle, nous proposons une Anthologie du désastre d’après les Anciens. Après un sauvetage chez Eschyle, dans le Prométhée, les hommes ont proliféré, d’où les souffrances de la Terre. Zeus a voulu la soulager de ce fardeau en lançant la guerre de Troie. Renaîtrons-nous pour un nouveau cycle ? Perséphone enlevée précipitera-t-elle le monde des dieux et des hommes dans la famine ? Reverrons-nous les races d’Hésiode se succéder jusqu’à la cinquième ? Un cataclysme, nouveau déluge inondant la terre, ou pandémie pestilentielle athénienne, évoquée par Thucydide, et par Lucrèce dans les hexamètres de notre cher Guillaume Boussard, emportera-t-il l’humanité fragile et insensée ? (23 mars)

La poésie reste à l’honneur avec Homère, car les aèdes dont la mémoire aura résisté depuis le marathon intégral 2023 viendront scander leur chant odysséen (30-31 mars), mais auparavant nous aurons consacré une soirée chantée et dansée sur la lyre-tortue, aux poèmes de Sappho le 21 mars, puis, le lendemain, une autre soirée où Aymeric Münch lèvera le voile sur les secrets de sa traduction de Virgile en hexamètres.

Le théâtre sera là, avec Antigone de Sophocle (27 mars), les Bacchantes d’Euripide (28 mars) et les Perses d’Eschyle (29 mars).

Le théâtre, grâce aux amis Hugues Badet, Philippe Cotten et Stéphane Poliakov, s’emparera de Platon, dont il réactivera la dialectique à travers Euthyphron (30 mars) et Ion (31 mars) !

Et une soirée en images sera proposée par un étudiant passionné de Platon et de langue grecque : ce sera Protagoras (18 mars).

D’autres surprises vous attendent. Bonnes Dionysies 2024 !

Philippe Brunet, directeur artistique des Dionysies

PROGRAMME

Lundi 18 mars 2024, Sorbonne, amphi Richelieu

19h30 — « Ciné-débat : Protagoras de Platon ». Projection en grec ancien avec sous-titres français. Introduction par Marie-Pierre Noël, Pierre Pontier et David Lefebvre (Sorbonne Université). Discussion avec le réalisateur Louis-Jean Tissot et les acteurs Alex Meyer, Angeliki Boikou, Antoine Régnier, Valentin Hiegel. Entrée gratuite sur réservation.

Jeudi 21 mars 2024 , Sorbonne, amphi Richelieu

20h00 — « Sappho, Chants anciens, danses nouvelles ». Par Philippe Brunet. Avec Diane-Iris Ricaud, Romane Lavoisier, Félix Chaissac.

Vendredi 22 mars 2024, Sorbonne, Salle des Actes

19h00 — « Les Chants de la Terre, ou pourquoi traduire Virgile aujourd’hui ». Conférence-récital, par Aymeric Münch : Les Géorgiques, un chant rythmé comme le galop d’une « cavale à la bouche écumante ».

Samedi 23 mars 2024

15h15, BNF, site Richelieu, salle de conférence — »Paul Claudel traducteur de L’Orestie ». Conférence, par Philippe Brunet, pour la société Paul Claudel (entrée libre).

18h00-20h00, Campus PMC (Jussieu), amphi 25 — « Sur l’extinction de l’humaine race : une anthologie antique du désastre ».

  • Extraits d’Homère, Hésiode, Hymne à Déméter, par Philippe Brunet.
  • « Navires en feu » (Iliade XVI), par Nicolas Lakshmanan.
  • « La peste d’Athènes », d’après Thucydide, « La Guerre du Péloponnèse », par Dido Lykoudis.
  • « La peste d’Athènes, vue par Lucrèce », par Guillaume Boussard, François Cam et Susie Vusbaumer. La Guerre civile de Lucain, par Anne-Iris Muñoz

20h30 — « La naissance des Jeux, de Troie à Olympie ».

  • Prélude : Hymne delphique à Apollon, avec l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université. François Cam (direction musicale). Fantine Cavé-Radet (chorégraphie).
  • Homère, Iliade XXIII, « La course de chars », avec Yanis Cleret et Susie Vusbaumer.
  • Pindare, Première Olympique, Création 2024, par le Théâtre Démodocos et l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université.

25 mars-5 avril 2025, foyer étudiant du Campus PMC (Jussieu)
Exposition Damien Gète / Épiméthée, d’après le Protagoras de Platon.

Mercredi 27 mars 2024, Lycée Jacques Decour

17h00 — « La naissance des Jeux, de Troie à Olympie ».

  • Prélude : Hymne delphique à Apollon.
    Avec les élèves de 3e de Jacques Decour (dir. Gaëlle Martineau) et l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université.
  • Homère, Iliade XXIII, La course de chars, avec Yanis Cleret et Susie Vusbaumer.
  • Pindare, Première Olympique, par le Théâtre Démodocos.

20h00 — Sophocle, Antigone, par le Théâtre Démodocos.

Jeudi 28 mars 2024, Lycée Jacques Decour

18h00 — « Ἡ ποικιλῳδὸς Σφίγξ – La Sphinx au chant multicolore », par Anne-Iris Muñoz, musique François Cam, danse Diane-Iris Ricaud.

20h00 — Euripide, Les Bacchantes. Reprise de la création de 2012. Jeu de masque conduit par Susie Vusbaumer. Avec l’atelier Choeur et Théâtre antique de Sorbonne Université.

Vendredi 29 mars 2024, Lycée Jacques Decour

20h00 — Eschyle, Les Perses, par le Théâtre Démodocos.

Samedi 30 mars 2024, Lycée Jacques Decour

« Homère, L’Odyssée : Les chants sauvegardés ».

  • Prologue, par Philippe Brunet.
  • Chant 6 « Nausicaa », par Aurélie Zygel.
  • Chant 8 « Au banquet des Phéaciens », par Nicolas Lakshmanan.
  • Chant 9 « Le Cyclope », par Henrri de Sabates.
  • Chant 11 « Le pays des morts », par Guillaume Boussard, Léonore Kirchhoff, Sophie Rochefort-Guillouet.

20h30 — Platon, Euthyphron. Dialogue mis en scène et interprété par Hugues Badet et Stéphane Poliakov.

Dimanche 31 mars 2024, Nouveau Théâtre de l’Atalante

14h00-18h00 — « Homère, L’Odyssée : Les chants sauvegardés »

  • Chant 13 « Réveil d’Ulysse à Ithaque », par Anne-Iris Muñoz.
  • Chant 14 « Un mendiant chez Eumée », par Hubert Devos.
  • Chant 16 (extrait) « Les prétendants », Dominique Ros de la Grange.
  • Chant 21 « L’épreuve de l’arc », par Dido Lykoudis, Martin Rellé, Félix Chaissac, Romane Lavoisier.

18h00Le Retour d’Ulysse, une traversée de L’Odyssée, par Philippe Brunet, voix et lyre, et Alain Michon, son et composition sonore.

20h00 — Ion de Platon, par le Studio A : quel est l’art du rhapsode, que sait-il, que fait-il ?

TÉLÉCHARGEMENT
| Programme Dionysies 2024

Appel à communications « La place de la traduction en LEA : particularités et défis »

Dans la continuité de la journée d’étude qui s’est tenue l’année dernière sur la place de l’enseignement de la civilisation en LEA, le département de LEA de l’Université de Rouen Normandie organise une nouvelle JE consacrée à la place occupée par la traduction dans nos formations.

Cet événement est conçu comme un moment d’échange entre des chercheurs, des professionnels et des enseignants qui interviennent dans des formations LEA, qu’elles proposent un parcours spécifique en traduction ou non.

Les métiers de la traduction, ainsi que les missions ponctuelles de transfert linguistique que nos étudiants seront amenés à réaliser dans un contexte professionnel sont en constante évolution. Cette transformation des pratiques pousse naturellement les universités et les formations LEA à s’adapter.

En effet, d’une part les avancées technologiques, tout particulièrement la TAN, et d’autre part l’ouverture du secteur à de nouvelles activités, telles que la rédaction web ou la production de contenu accessible, modifient en profondeur les approches universitaires de la traduction.

Cette journée d’étude sera alors l’occasion de réfléchir à nos approches pédagogiques liées à la traduction et à la façon dont nous les adaptons, et ce dans le but de préparer au mieux les futurs professionnels. Les communications pourront prendre la forme de présentations théoriques, de retours d’expérience ou encore d’état des lieux sur la traduction dans nos formations LEA.

Les propositions pourront porter, entre autres, sur les thématiques suivantes :

  • La progression pédagogique en LEA : évolution de l’organisation des enseignements et des pratiques selon les années, en licence et en master ; répartition du thème et de la version en fonction des semestres, de la composition des maquettes et des contraintes qu’elles imposent.
  • Les méthodes d’enseignement de la traduction, qu’elle soit à visée professionnelle ou didactique, dans le but de développer des compétences linguistiques ; la façon dont les étudiants perçoivent ces méthodes et ces supports.
  • L’impact des IA, notamment de la TAN, non seulement sur la formation des étudiants mais aussi sur celle des enseignants en traduction en LEA.
  • L’introduction de différents types de traduction dans nos enseignements (sous-titrage, doublage, audiodescription, etc.) et d’interprétation (interprétation consécutive, chuchotage, etc.) : avantages et contraintes.
  • Les perspectives professionnelles : adaptation des formations aux besoins et évolutions du marché du travail et préparation de nos étudiants aux différentes situations professionnelles liées à la traduction (outils, tarifs, travail collaboratif, etc.).

Date : vendredi 31 mai
Lieu : Université de Rouen Normandie
Envoi des propositions : envoyer un résumé de 300 mots en français et une courte biographie à maud.beneteau@univ-rouen.fr, laura.cacheiro-quintas@univ-rouen.fr et oriane.montheard@univ-rouen.fr
Date limite d’envoi : 23 mars à 18h (heure de Paris)
Réponse : 6 avril au plus tard 

Histoire et mémoire des républicains espagnols dans la Seconde Guerre mondiale, 1939-1945

PROGRAMME

Jeudi 21 mars 2024
INSPE, Université de Rouen-Normandie (Amphithéâtre Trénard)
2 rue du Tronquet, Mont-Saint-Aignan
Bus F2  “INSPE-UniLaSalle”

09h30Café de bienvenue

10h00 — Introduction, présentation du colloque

10h15-11h45 — Première session : Ego Documents et Littérature
Présidée par Miguel Olmos (Université de Rouen-Normandie)

  • Sanae Ben El Mokhtar Idrissi et Romain Plaquevent (Université de Rouen-Normandie), « Lettres de demande d’émigration au Mexique »
  • Deirdre Kelly (Technological University Dublin), « La representación de lo irrepresentable en la novela gráfica española: Deportados republicanos españoles en Mauthausen-Gusen 2006-2018 »
  • Patricia García Ocaña (Université Sorbonne Nouvelle), « L’après du combattant : la représentation de la vieillesse du soldat dans la bande dessinée mémorielle espagnole »

12h00-13h30Déjeuner

13h45-15h15 — Deuxième session : Camps d’internement et travail forcé,
Présidée par Laurent Lemarchand (Université de Rouen-Normandie)

  • Iñigo Fernández Fernández, (Universidad Panamericana – Mexique), « El exilio español en los campos de internamiento franceses visto a la luz de la prensa anglosajona (1939-1941) »
  • Aurélien Poidevin & Axel Porin, (Université de Rouen-Normandie), « Le cahier de Gurs »
  • Peter Gaida, (Chercheur indépendant), « “Rotspanier” : Les travailleurs forcés espagnols en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Victimes oubliées du fascisme »

19h00 — Documentaire Españolas en la Resistencia (vostfr)
Instituto Cervantes
7 rue Quentin Bauchart 75008 Paris
Métro : Georges V ; Bus : 92, 32, 63


Vendredi 22 mars 2024
Cité Internationale Universitaire – Collège d’Espagne
7 Boulevard Jourdan, Paris
RER B : Cité Universitaire ; Bus 21

09h00Café de bienvenue

09h30 – 11h00Troisième session : Résistance,
Présidée par Robert Coale (Université de Rouen-Normandie)

  • Henri Farreny (chercheur indépendant) « “Mourir à Paris” : des figures de résistants espagnols récemment oubliées »
  • Josep Calvet (Memorial Democratic, Catalunya) « La participación de mujeres resistentes en las redes de evasión »
  • Pablo García Varela (Université de Vigo), « El recuerdo de la resistencia española en la revista Hispania de laFederación Española de Deportados e Internados Políticos »

11h00-11h30Pause

11h30-12h30 Quatrième session : Déportation
Présidée par Robert Coale (Université de Rouen-Normandie)

  • Gutmaro Gómez Bravo (Universidad Complutense de Madrid) & Diego Martínez López, (Universidad Francisco de Vitoria), « La deportación republicana española a los campos de concentración nazis durante la Segunda Guerra Mundial »
  • Jordi Pons Pujol (chercheur indépendant), « La odisea de Julián Commes: combatiente republicano, resistente y deportado »

12h30-14h00Déjeuner

14h00-16h00 Cinquième Session : Les Forces Armées Alliées
Présidée par Diego Gaspar Celaya (Universidad de Zaragoza)

  • Séan Scullion (Secrétaire de la Royal Engineers Historical Society),  « Españoles Luchando en el British Army »
  • Marion Gros (Université de Genève), « Les soldats espagnols du 21e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (21e RMVE) : Engagements, expériences et trajectoires »
  • Carmen Góngora-Blanc (chercheuse indépendante), « Miguel Campos Delgado, héros et mythe de la Nueve »
  • Robert Coale (Université de Rouen-Normandie), « Victoria, Eduardo, Jean y el Army Signal Corps : visiones de la bandera republicana española en los Campos Elíseos el 26 de agosto de 1944 »

16h00-16h30Pause café

16h30-17h30 — Sixième Session : La Mémoire
Présidée par Marie Franco (Université Sorbonne Nouvelle)

  • Aimable Marcellan  (Association 24 août 1944), « Les républicains espagnols en exil, chemins de liberté et de mémoire »
  • Diego Gaspar Celaya (Universidad de Zaragoza), « Memoria e historia de la participación española en la Resistencia:  olvido, silencios  y mitos »

17h45 — Conclusion
Marie Franco, Robert Coale & Diego Gaspar Celaya.

20h30Dîner de clôture du colloque
Cercle des Universitaires, CROUS Mabillon
3, rue Mabillon, Paris.
Métro: Mabillon

COMITÉ SCIENTIFIQUE

  • Robert Coale, Université de Rouen-Normandie
  • Geneviève Dreyfus-Armand, La Contemporaine, Nanterre
  • Marie Franco, Université Sorbonne Nouvelle
  • Diego Gaspar Celaya, Universidad de Zaragoza
  • Jo Labanyi, New York University
  • Paul Preston, London School of Economics
  • Ricard Vinyes, Universitat de Barcelona

Une marginalisation normalisée ? Idéologies langagières et norme(s) dans l’enseignement-apprentissage de l’anglais en France

Dans cette présentation, Adam Wilson propose une exploration sociolinguistique de la constitution idéologique de ce que l’on nomme « la langue anglaise » dans le contexte de l’enseignement-apprentissage des langues en France. Avec une focalisation particulière sur la langue parlée, il s’agit d’examiner en quoi certaines « idéologies langagières » contribuent à la définition de ce qui constitue un anglais oral ‘légitime’, ‘acceptable’ ou ‘désirable’ dans ce contexte. Nous aborderons les manières dont ces idéologies mènent à l’élaboration de certains modèles idéaux, et idéalisés, de l’anglais (et donc de locuteurs et locutrices d’anglais), les plaçant au centre de l’enseignement, apprentissage et évaluation de l’anglais en France, et marginalisant toute autre variété (ou locuteur/locutrice). En guise de conclusion, j’aborde les potentielles répercussions sociolinguistiques de ces dynamiques et effectue un bref tour d’horizon de normes alternatives potentielles.

Mots-clefs : sociolinguistique, normes, idéologies langagières, anglais, oralité

Adam Wilson est actuellement Maître de conférences au Département de Langues Étrangères Appliquées à l’Université de Lorraine (campus de Metz) et membre de l’Unité de recherche IDEA (UR 2338). Sociolinguiste, ses recherches portent sur les rapports entre phénomènes sociaux et formes et usages linguistiques dans des contextes sociolinguistiques globalisés et globalisants (tourisme, migration transnationale, commerce international, monde universitaire). L’utilisation de langues véhiculaires, et notamment de l’anglais, dans ces contextes constitue l’un des points centraux de ses travaux. Plus récemment, ses recherches explorent les écarts entre ces pratiques langagières et les modèles de référence mobilisés lors de l’enseignement/apprentissage des langues.